Le président russe Vladimir Poutine a ouvert mercredi à Kazan le sommet des Brics, saluant dans cette réunion l’émergence du « monde multipolaire » qu’il appelle de ses voeux face à l’Occident.
Avec ce sommet, Vladimir Poutine entend faire la démonstration de l’échec de la politique occidentale de sanctions économiques et d’isolement diplomatique visant son pays depuis l’assaut des troupes russes en Ukraine en février 2022.
Il entend également battre en brèche ce que la Russie comme la Chine décrivent comme « l’hégémonie » occidentale, notamment américaine, dans la conduite des relations internationales.
Devant les dirigeants d’une dizaine de ces pays Brics, dont le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi, Vladimir Poutine a expliqué qu’ils allaient évoquer ensemble « les questions les plus urgentes », dont « le règlement des conflits régionaux ».
Le président russe Vladimir Poutine a ouvert mercredi à Kazan le sommet des Brics, saluant dans cette réunion l’émergence du « monde multipolaire » qu’il appelle de ses voeux face à l’Occident.
Avec ce sommet, Vladimir Poutine entend faire la démonstration de l’échec de la politique occidentale de sanctions économiques et d’isolement diplomatique visant son pays depuis l’assaut des troupes russes en Ukraine en février 2022.
Il entend également battre en brèche ce que la Russie comme la Chine décrivent comme « l’hégémonie » occidentale, notamment américaine, dans la conduite des relations internationales.
Devant les dirigeants d’une dizaine de ces pays Brics, dont le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi, Vladimir Poutine a expliqué qu’ils allaient évoquer ensemble « les questions les plus urgentes », dont « le règlement des conflits régionaux ».
« Le processus de formation d’un monde multipolaire est en cours, un processus dynamique et irréversible », a assuré M. Poutine.
En Ukraine, au moment où les troupes russes gagnent du terrain dans l’est du pays, Moscou et Kiev ne semblent toujours pas proches d’éventuelles négociations de paix, trente-deux mois après le début de l' »opération militaire spéciale » décidée par Vladimir Poutine.
Au Proche-Orient, la guerre déclenchée à Gaza par l’attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, s’est étendue au Liban où l’armée israélienne intensifie son offensive contre le Hezbollah.
– Guterres pour une « paix juste » –
Jeudi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, arrivé mercredi à Kazan, devrait s’entretenir de l’Ukraine avec Vladimir Poutine, selon le Kremlin.
L’ONU n’a pas formellement confirmé cette rencontre mais a fait savoir mardi que le secrétaire général s’entretiendrait avec un « grand nombre de dirigeants participant au sommet ».
Cet entretien serait une première en Russie entre les deux hommes depuis avril 2022.
A Kazan, « le secrétaire général réaffirmera ses positions bien connues sur la guerre en Ukraine et les conditions d’une paix juste fondée sur la charte et les résolutions des Nations unies et le droit international », a souligné mardi l’un de ses porte-parole, Farhan Haq.
Antonio Guterres, qui s’est présenté en médiateur disponible, a régulièrement souligné que l’annexion de territoires ukrainiens revendiquée par Moscou n’avait « pas de place dans le monde moderne ».
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères avait estimé lundi soir que M. Guterres avait fait « le mauvais choix » en acceptant de se rendre à Kazan. « Cela ne fait que nuire à la réputation de l’ONU », a critiqué le ministère sur X.
Dans sa logique de quête d’un monde multipolaire, le dirigeant russe a mené mardi un marathon de rencontres bilatérales, notamment avec Xi Jinping et Narendra Modi.
La Chine est son grand partenaire asiatique qui lui apporte un soutien économique crucial dans le contexte des sanctions occidentales, et l’Inde est critiquée par les Occidentaux pour ses achats de grandes quantités de pétrole russe depuis 2022.
Aucun des deux pays n’a condamné l’invasion et l’annexion revendiquée des territoires ukrainiens.
– Erdogan à Kazan –
Vladimir Poutine doit rencontrer mercredi les présidents vénézuélien et iranien, Nicolas Maduro et Massoud Pezeshkian, dont les pays sont résolument dans le camp anti-occidental.
L’Iran est accusée d’avoir fourni des drones et des missiles de courte portée à la Russie.
Une rencontre bilatérale avec le président turc Recep Tayyip Erdogan est également au programme de Vladimir Poutine mercredi. Membre de l’Otan, la Turquie n’est pas membre des Brics et entretient des relations complexes tant avec Moscou qu’avec l’Occident.
Elle a toutefois annoncé début septembre vouloir rejoindre le bloc des Brics, un calcul d’abord économique, soulignent des observateurs.
Les Brics représentent près de la moitié de la population mondiale et près du tiers du PIB de la planète.
Comptant quatre membres (Brésil, Russie, Inde, Chine) à sa création en 2009 et ayant intégré l’Afrique du Sud en 2010, les Brics (les initiales de ces Etats en anglais) ont été rejoints cette année par l’Ethiopie, l’Iran, l’Egypte et les Emirats arabes unis.
Au-delà de ces Etats, des dirigeants de pays dits du « Sud global » ont fait le déplacement en Russie.
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev est arrivé à Kazan, selon les agences russes. Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian est également annoncé jeudi.
Il y a un peu plus d’un an, l’Azerbaïdjan avait lancé une offensive pour reprendre le Haut-Karabakh, une enclave montagneuse qui échappait à son contrôle depuis des décennies et qui était majoritairement peuplée d’Arméniens.
En quelques jours, l’armée de Bakou était parvenue à défaire les séparatistes arméniens, le conflit entraînant l’exode de près de 120.000 habitants.
Les deux pays négocient un traité de paix, avec notamment la délimitation de leurs frontières, mais ce difficile processus connaît des lenteurs.
Source: www.boursorama.com