– Le président brésilien a déploré les tensions croissantes et les conflits armés qui sévissent sur la scène mondiale, lançant parallèlement une initiative visant à mettre fin à la faim dans le monde
Le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, a donné, lundi à Rio de Janeiro, le coup d’envoi du sommet des chefs d’État et de gouvernement du G20, en déplorant les tensions croissantes et les conflits armés qui sévissent sur la scène mondiale et en lançant une initiative visant à mettre fin à la faim dans le monde.
Pour la première fois, le Brésil a assuré la présidence du G20, un bloc économique composé des 20 plus grandes économies du monde. En tant qu’hôte, le dirigeant brésilien a fait de la faim et de la pauvreté dans le monde des priorités absolues de l’ordre du jour.
« Je constate avec tristesse que le monde va plus mal : nous avons le plus grand nombre de conflits armés depuis la Seconde Guerre mondiale et le plus grand nombre de déplacements forcés jamais enregistrés », a déclaré Lula da Silva.
Lors de son discours d’ouverture, le président brésilien a cité les chiffres de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur la faim dans le monde, indiquant qu’en 2024, 733 millions de personnes souffrent encore de malnutrition.
« Ces chiffres alarmants signifient que les populations combinées du Brésil, du Mexique, de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de l’Afrique du Sud et du Canada mourront de faim. Dans un monde qui produit près de 6 milliards de tonnes de nourriture par an, c’est inacceptable. Dans un monde où les dépenses militaires atteignent 2 400 milliards de dollars, c’est inacceptable », a-t-il ajouté.
Le sommet international se déroule dans un contexte de tensions mondiales croissantes, les États-Unis et l’Union européenne continuant à soutenir les efforts de guerre en Ukraine et les attaques incessantes d’Israël contre la Palestine.
Luiz Inácio Lula da Silva a rappelé la grande puissance économique et l’influence soutenue des membres du G20, soulignant qu’ils représentent 85 % du PIB mondial et 32 000 milliards de dollars d’échanges de biens et de services, qui pourraient être consacrés à l’éradication de la faim dans le monde.
« Il appartient à ceux qui sont assis à cette table de s’atteler à la tâche urgente de mettre fin à cette plaie qui fait honte à l’humanité. C’est pourquoi nous avons fait du lancement d’une alliance mondiale contre la faim et la pauvreté un objectif central de la présidence brésilienne du G20. Ce sera notre plus grand héritage », a-t-il noté.
L’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté découle des efforts déployés par le Brésil pour lutter contre la pauvreté et la faim. Selon le président brésilien, en un an et onze mois de mise en œuvre du programme, plus de 24,5 millions de personnes sont sorties de l’extrême pauvreté.
Le 15 novembre, l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté a enregistré la participation de 37 pays.
Le G20 est composé de 19 pays, à savoir l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la France, l’Allemagne, l’Inde, l’Indonésie, l’Italie, le Japon, la République de Corée, le Mexique, l’Arabie Saoudite, l’Afrique du Sud, la Russie, la Türkiye, le Royaume-Uni et les États-Unis, ainsi que de deux organismes régionaux : l’Union africaine et l’Union européenne.
Les membres du G20 représentent environ 85 % du PIB mondial, plus de 75 % du commerce mondial et environ deux tiers de la population mondiale.
Source: www.aa.com.tr