Dans le pays qui va accueillir la Cop 28, des champs pétroliers et gaziers brûleraient des rejets de gaz en permanence.
Les révélations s’enchaînent sur la présidence de la Cop28. Chargé par l’ONU de réussir les prochaines négociations mondiales sur le climat à Dubaï, à la fin novembre 2023, le sultan al-Jaber, patron des compagnies énergétiques publiques émiraties, passe son temps à répondre aux accusations de greenwashing : il vante les énergies renouvelables de Masdar mais oublie les émissions de gaz et du pétrole d’Adnoc.
Et celles-ci seraient encore plus conséquentes depuis ce vendredi 17 novembre 2023. Sur l’île de Das, située dans le golfe persique au large d’Abou Dabi, les torchères d’Adnoc auraient brûlé 157 millions de m³ de gaz en 2002, si l’on en croit les experts finlandais du Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (Crea).
Soit davantage que tous les champs pétroliers et gaziers de la Norvège cette même année
, résument le site d’informations Desmog et le quotidien The Guardian, qui ont eu l’exclusivité des analyses du Crea.
357 millions de tonnes de gaz à effet de serre par an
Brûler systématiquement à l’aide de torchères le gaz non désiré qui résulte immanquablement de chaque extraction de pétrole, de gaz ou de charbon est une hérésie. Ce torchage de routine
(flaring, en anglais) émet 357 millions de tonnes de gaz à effet de serre par an, soit l’équivalent de plus de quatre-vingt-dix centrales au charbon.
Source: www.ouest-france.fr