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Coupe du monde 2022 : « Cela nous échappe, c’est encore plus difficile à digérer », commente Didier Deschamps après la finale perdue contre l’Argentine

Les Bleus n’ont pas renouvelé leur performance de 2018 et ont laissé échapper, dimanche, un nouveau titre de champions du monde face à l’Argentine (3-3, 4-2 aux t.a.b.). Leo Messi remporte, à 35 ans et après sept Ballons d’or, sa première Coupe du monde.

L’Argentine triomphe au terme d’une finale d’anthologie

Le moment est venu de nous quitter ! Merci à toutes et tous d’avoir été aussi présents et aussi bruyants pendant toute cette Coupe du monde, et particulièrement ce dimanche. On referme ce dernier live du Mondial sur un goût amer, certes, mais quelle finale ! Déboussolés pendant les deux premiers tiers du match, les Bleus sont revenus derrière l’immense Mbappé, auteur d’un triplé. Mais la France n’a cette fois-ci pas pu compter sur la fameuse « baraka » de Didier Deschamps… Alors, félicitations à l’Albiceleste, merci aux Bleus. Et Merci plus encore à vous ! A très vite !

Lionel Messi rejouera avec le maillot argentin

Double buteur dimanche contre la France, et sacré meilleur joueur de la compétition, Lionel Messi n’a pas effectué à Doha sa dernière sortie avec l’Albiceleste. « Évidemment, je voulais finir ma carrière avec [une Coupe du monde]. Mais j’aime le football, j’aime ce que je fais, j’aime être dans l’équipe nationale, être avec ce groupe. Et évidemment, je veux continuer à vivre encore quelques matchs en étant champion du monde », a déclaré le septuple Ballon d’or après avoir décroché la troisième étoile de l’Argentine.

Sur le terrain

Les Argentins de Paris convergent sur la place de la Concorde

Les Argentins de Paris continuent de converger vers la place de la Concorde ; ils sont entre 300 et 400 désormais, parmi lesquels Diego (sic) Becker, Ana, et leurs jumeaux Milo et Benjamin. « La question s’est posée d’aller fêter ça au pied de l’Arc de triomphe, mais on s’est dit qu’on n’aurait pas aimé que les Français viennent faire la fête devant notre monument le plus symbolique, alors par respect, il a été décidé qu’on se rassemblerait ici », devant cet obélisque qui n’est pas sans évoquer celui de la plaza de la República à Buenos Aires, épicentre de la liesse populaire argentine les soirs de victoire. « Ce n’est pas tout à fait la même taille », note Diego. « Et le nôtre, on l’a fabriqué nous-mêmes, on ne l’a pas volé ! », ajoute un voisin, qui croit savoir que le don de ce monument à la France par l’Egypte en 1830 n’en était pas vraiment un.

Diego, Ana et leurs deux jumeaux, Milo et Benjamin, place de la Concorde à Paris. LE MONDE

Diego, qui travaille et vit à Paris depuis juillet, et sa famille sont allés voir le match au Ni une, ni deux, un bar près du Pont-Neuf, et non au Volver, repaire argentin de la capitale pourtant situé juste à côté, au motif que c’est au Ni une, ni deux (mais désormais trois étoiles sur le maillot albiceleste) qu’ils avaient vu la première victoire de leur sélection dans ce tournoi. « On est assez superstitieux en Argentine, dit Diego. Je connais des gens qui ont un jour assisté à une victoire de l’Argentine alors qu’ils se trouvaient dans leur salle de bains, et depuis, ils regardent tous les matchs dans leur salle de bains. »

Beaucoup de supporteurs argentins repartiront à l’assaut des bars quand ils en auront marre de chanter sous la pluie. La famille Becker rentrera se coucher sans trop tarder, car demain, Diego emmène ses enfants à Disneyland. « C’était le plan B, si jamais le plan A pour leur faire plaisir ne marchait pas. Bon, le plan A a marché. 

A Clermont-Ferrand, « on va boire pour oublier »

Place Jaude à Clermont-Ferrand, la statue de Vercingétorix brandissant fièrement son épée, surplombe une esplanade quasiment vide. Ce dimanche, personne pour grimper sur son piédestal, comme ce fût le cas lors des victoires précédentes des Bleus. Etudiants clermontois, Flavie, Laura, Kamel et Gustave errent comme des âmes en peine autour de la station de tram. « On ne sait pas quoi faire, mais on ne veut pas rentrer chez nous, sinon on va pleurer », sourit tristement Flavie.

Un peu plus haut dans la vieille ville, au bord de la cathédrale, les serveurs des bars de la malnommée place de la Victoire commencent déjà à balayer les terrasses. Assises sur le trottoir, drapeau bleu-blanc-rouge sur les genoux, Juliette et Eugénie, respectivement 16 et 12, attendent leurs parents qui boivent un dernier verre et… « la prochaine Coupe du Monde 2026. Pour revoir des matchs aussi incroyables que celui-là ». Raphaël, 23 ans, social-manager chez Michelin quitte la place pour rejoindre d’autres amis, « on voulait aller à Jaude, mais on va plutôt se retrouver dans un bar et boire pour oublier. Dès demain, je me rabats sur le basket : Vichy joue la montée en première division ! »

Sur la place de la Concorde à Paris, la communauté argentine s’est donnée rendez-vous pour fêter la troisième coupe du monde de leur sélection nationale, Ils ont choisi cette place en référence à l’obélisque de Buenos Aires, situé sur la Plaza de la Repùblica.

paris, le 18 décembre 2022. BENJAMIN CARROT POUR « LE MONDE »
paris, le 18 décembre 2022. BENJAMIN CARROT POUR « LE MONDE »
paris, le 18 décembre 2022. BENJAMIN CARROT POUR « LE MONDE »

Didier Deschamps au micro de TF1 : « On n’avait pas toutes nos forces et nos énergies »

« Le fait de ne pas passer loin ? C’est ce qui donne encore plus de regrets. A 0-2, si on en prend un troisième [but], il n’y a rien à dire. On n’a pas fait ce qu’il fallait pendant pratiquement une heure. Après, avec beaucoup de qualités, de courage, d’énergie, on les a poussés dans leurs derniers retranchements… A quoi cela se joue ? Une dernière occasion à la 120minute. Il frappe sur le pied. Et puis, une séance de tirs au but reste toujours difficile à vivre quand on n’est pas du côté des gagnants.

On n’a pas tout bien fait, mais à l’image de notre Coupe du monde, je le répète, on a montré beaucoup de qualités, du cœur, de l’énergie… On revient de nulle part. Mais quand on revient de nulle part, qu’on se rapproche et que cela nous échappe, c’est encore plus difficile à digérer. Mais c’est comme ça, il faut l’accepter.

Les changements ? J’étais convaincu qu’avec l’entrée de d’autres joueurs [Marcus Thuram et Randal Kolo Muani à la place d’Olivier Giroud et Ousmane Dembélé à la 41e minute], on allait mieux faire les choses. C’est le mérite des joueurs. Non pas que les joueurs qui sont sortis étaient plus coupables que les autres… On n’avait pas toutes nos forces et nos énergies. Je ne vais pas rentrer dans des explications… »

Hugo Lloris regrette une équipe de France « à réaction »
Le capitaine et gardien français s’est arrêté au micro de TF1 pour livrer son sentiment à l’issue de cette finale : «  on a été malheureusement trop à réaction. C’était presque un match de boxe où on s’est rendu coup pour coup. Notre seul regret c’est d’avoir complètement manqué notre première mi-temps. Malgré ça on a rien lâché, on y a cru jusqu’au bout. Il a fallu un gagnant, ça s’est joué aux tirs au but. C’est toujours cruel d’être du mauvais côté mais on aura tout donné du début à la fin dans cette compétition »
Hugo Lloris qui tourne le dos au trophée, après la défaite de la France face à l’Argentine aux tirs au but. THANASSIS STAVRAKIS / AP

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Le portier relève également la force mentale de son équipe, revenue de nulle part après avoir concédé deux buts en première période : « On sort vidé. Sur cette finale on aurait pu lacher à 2-0 mais on a continué à y croire et avons su renverser le match. Ca n’a pas voulu sourire sur l’occasion à la 120e place qui aurait pu nous permettre de mener 4-3. Il faut féliciter les Argentins qui ont réalisé un grand tournoi .C’est un match qui aurait pu basculer d’un coté comme de l’autre mais on a été trop à réaction » a-t-il abondé par la suite.

Agé de 35 ans, le recordman de sélections (145) n’a pas souhaité donner d’indications quant à son avenir sous la tunique bleue.« Ce n’est pas le moment de répondre à ces questions-là. C’est une soirée douloureuse pour tous les joueurs, le staff, l’encadrement et pour tous les supporters. Même si on a réalisé de grandes choses il y a toujours cette douleur quand on l’a perd. Pour ces questions, on prendra un peu de hauteur et de recul et on en reparlera dans quelques temps. »

Le moment où les Argentins de Paris ont exulté sur le dernier tir au but

Ils font désormais la fête au pied de l’Obélisque de la Concorde. Le lieu choisi pour fêter cette troisième étoile est symbolique : à Buenos Aires, c’est au pied de l’obélisque de l’avenue 9 de Julio que les Argentins et les Argentines se réunissent pour fêter les victoires.

A Paris, les Champs-Elysées désertés

Il ne reste plus que des CRS au pied de l’Arc de triomphe, qui n’a jamais aussi mal porté son nom, et sur la chaussée de la plus triste avenue du monde. Les supporteurs sont contraints de circuler sur les trottoirs, les Champs-Elysées se dépeuplent dans le calme. Dans une demi-heure, il n’y aura sûrement plus personne.

Raphaël Varane : « déçu et fier »
« On a tout donné. On s’est battus jusqu’au bout. On n’a rien lâché », assure le défenseur central tricolore Raphaël Varane, interrogé au micro de TF1 après la finale. « Pendant une heure, on n’était pas dans le match. On s’est battus, on est revenus et on aurait pu gagner… Je suis très fier de ce groupe. On a tout donné, on garde la tête haute », poursuit le vice-champion du monde 2022. Se disant « déçu et fier », Varane met en avant « la force mentale dans ce groupe, beaucoup de cœur, ce qui nous a permis d’arriver jusqu’en finale ».
MANU FERNANDEZ / AP
KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP
PAUL ELLIS / AFP

19:49 

« C’est pas possible »

« On est dépités, c’est pas possible. Après être revenus à 2-2, on ne pouvait pas perdre !  » Maylis, Mélina, Thomas et Paul, Parisiens, la vingtaine, ont fait la queue deux heures, depuis midi, pour trouver une place dans un bar proche des Champs-Elysées, qui a « jubilé de ouf » lors des deux égalisations signées Mbappé, avant de sombrer dans la torpeur. Ça n’empêche pas ces quatre jeunes gens, avant de rentrer chez eux plus tôt que prévu, de partager un cigare sous la pluie. « C’était le cigare de la victoire à la base, mais en bons Français, on fête la défaite quand même. »

Henri Seckel

19:48

Les Argentins, menés par leur capitaine, soulèvent le trophée

L’Argentine est championne du monde pour la troisième fois de son histoire, après 1978 et 1986. Il y a eu la génération Mario Kempes, puis l’ère Diego Maradona et il y aura maitenant celle de Lionel Messi, récompensée par le titre suprême.

Lionel Messi et ses coéquipiers qui soulèvent la Coupe du monde. L’Argentine obtient son troisième sacre au Qatar. JEWEL SAMAD / AFP

19:47 

« On n’a jamais vécu une finale de coupe du monde aussi intense »

À Marseille, perdants mais fiers. Flora, 30 ans, Quentin et Christopher, 27 ans : « on n’a pas à rougir de ce match. Ça a été les montagnes russes. On n’a jamais vécu une finale de coupe du monde aussi intense. Perdre aux penaltys, c’est un peu triste. . Merci Kylian ! Merci Didier ! » Dans le bar du Vieux-Port où ils ont regardé le match, « à partir du moment où Mbappé a marqué son premier but, tout le monde est resté debout alors que la première mi-temps, on était tous cloué sur notre chaise. »

Luc Leroux (Marseille, correspondant)

19:46

Lionel Messi habillé royalement par l’émir

Scène assez curieuse, avant le soulevé de trophée du capitaine Lionel Messi : l’émir du Qatar l’aide à enfiler un habit royal au meneur de jeu.

Le roi, ou l’émir Messi. FRANCK FIFE / AFP

19:45

Les Argentins de Paris dans le métro

Direction la place de la Concorde pour les expatriés argentins à Paris.

19:42

Lionel Messi et ses coéquipiers argentins exultent après l’ultime tir au but qui leur offre la Coupe du monde. ANTONIN THUILLIER / AFP

19:42

Au tour des Argentins d’arriver sur l’estrade

19:40

La déception de Kylian Mbappé

Malgré sa prouesse de marquer un triplé en finale de Coupe du monde, le prodige français ne soulèvera pas une deuxième fois en quatre ans le trophée suprême. Kylian Mbappé termine néanmoins meilleur buteur du tournoi avec huit réalisations. Huit buts qui s’ajoutent à ses quatre réalisations en Russie en 2018. Soit 12 au total, à même pas 24 ans. C’est immense.

MARTIN MEISSNER / AP
JEWEL SAMAD / AFP
THANASSIS STAVRAKIS / AP

19:39

Les Bleus récupèrent leur médaille de vice-champions

Ils passent un à un, d’abord devant Gianni Infantino, président de la FIFA , puis l’émir du Qatar. Suivent ensuite Emmanuel Macron et Noël Le Graët.

19:37

Lionel Messi reçoit son trophée individuel…et embrasse la Coupe

Auteur d’un doublé ce soir, le numéro 10 argentin a reçu des mains de l’émir du Qatar son trophée de meilleur joueur de la Coupe du monde 2022. Il en a profité pour caresser la Coupe du monde et lui adresser un bisou.

Le bisou de la victoire pour Lionel Messi. MANU FERNANDEZ / AP

19:35

Kylian Mbappé sacré meilleur buteur

C’est le visage fermé que le numéro 10 des Bleus reçoit son trophée de meilleur réalisateur du tournoi, avec 8 buts inscrits dans cette phase finale. Sous les sifflets de quelques « supporters » présents au stade.

CHRISTOPHE ENA / AP
JACK GUEZ / AFP

Alors que les deux équipes semblent alors se diriger vers les tirs au but, les Argentins jouent à merveille un trois contre deux. Si Lautaro Martinez voit sa tentative repoussée par Hugo Lloris, Lionel Messi récupère le ballon et en profite pour redonner l’avantage aux siens (3-2, 109e). Les minutes s’égrènent et un sacre argentin se rapproche, mais les Bleus arrachent un nouveau pénalty quand Gonzalo Montiel vient contrer une frappe de Mbappé avec son bras. Insensible à la pression, le Parisien ramène une fois nouvelle fois les deux équipes à égalité (3-3, 118e). Au bout des arrêts de jeu, les Français manquent de tuer le match, mais Randal Kolo Muani bute sur Emiliano Martinez, auteur d’une sortie exceptionnelle (123e).

Aux tirs au but, les Argentins ne tremblent pas malgré la pression mise par Kylian Mbappé qui marque en premier pour les Bleus. Lionel Messi, Paulo Dybala et Leandro Paredes trompent tous Lloris. En face, Emiliano Martinez repousse la tentative de Kingsley Coman et Aurélien Tchouaméni ne cadre pas son tir. Avec la balle de match entre les pieds, Gonzalo Montiel bat une nouvelle fois Hugo Lloris.

L’Argentine remporte le troisième titre de son histoire, après 1978 et 1986. De leur côté, les Français manquent l’occasion de réaliser un doublé historique quatre ans après leur sacre en 2018, en Russie. Comme en 2006, ils ont cédé aux tirs au but.

MARTIN MEISSNER / AP

19:33

Au tour d’Emiliano Martinez

Décisif dans deux séances de tirs au but, Emiliano Martinez est sacré meilleur gardien du tournoi.

Enzo Fernandez élu meilleur jeune du Mondial 2022

L’Argentin Enzo Fernandez prend la pose avec son trophée. MANU FERNANDEZ / AP

Enzo Fernandez se voir remettre le trophée de « meilleur jeune » du tournoi. Il succède à Kylian Mbappé, vainqueur en 2018.

19:30

Dans un train Lyon-Clermont-Ferrand, même les moins passionnés se sont pris de passion de cette folle finale

Et le contrôleur s’est tu. Dans le TER entre Lyon et Clermont-Ferrand, un message plein d’espoir avait annoncé l’égalisation de MBappé sur pénalty à la 118ème minute. Ponctué d’un encourageant « Allez les Bleus ». Les rares voyageurs en lutte contre une couverture 4G pour suivre le match sur leur portable avaient alors applaudi.

Mais à 19h, plus grand monde n’était sur son téléphone. « Suis déçu, car c’était vraiment intense à la fin » soupire Pierre, 30 ans, employé de station de ski de retour chez lui à Moulins dans l’Allier, « quand on voit des matches comme ça, on comprend la ferveur autour du foot ».  Lui n’avait pas regardé de match depuis la Coupe du Monde 2018, « excepté une ou deux finales de Ligue des Champions ». La défaite ne l’empêchera pas d’aller boire un verre avec son père qui vient le chercher à la gare. Pour lui, le prochain match, ce sera en 2026 au Canada.

L’ancien gardien international argentin pose le trophée de la Coupe du monde sur son socle, sous les yeux d’un autre ancien joueur argentin, Sergio Batista. KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP

19:26

Szymon Marciniak et le corps arbitre reçoivent leurs médailles des mains du président de la FIFA, Gianni Infantino. Suivront ensuite les vaincus du jour, les joueurs de l’équipe de France, vice-championne du monde.

19:26

La délégation française est composée du Président de la République Emmanuel Macron, suivi par le président de la Fédération Française de Football Noël Le Graët. Avec Gianni Infantino, président de la FIFA, et l’émir du Qatar en tête de cortège.

19:24

Le trophée de la Coupe du monde présentée au stade de Lusail

C’est le capitaine argentin Lionel Messi qui va soulever la coupe dans quelques minutes. La plus belle victoire de sa vie et de celle de tous ses coéquipiers argentins.

19:22

S’il faut un Messi en fin de carrière pour coiffer Mbappé en finale, alors je suis tranquille jusqu’en 2034. On aura la 3e étoile à la prochaine.

19:21 

« C’est tellement mérité pour Messi »

On est passé par tous les états au Progrès, bar argentin du 17e arrondissement parisien. Les nombreux supporters de l’Albiceleste ont laissé éclater leur joie après le dernier tir au but, marqué par Gonzalo Montiel.

« C’est le plus beau jour de ma vie, témoigne Adriana, argentine de 41 ans vivant depuis douze ans en France, les yeux embués par les larmes. Je ne me rappelais pas du titre de 1986, c’est extraordinaire ce qu’on vit aujourd’hui et c’est tellement mérité pour Messi. C’est une revanche de la vie ! »

Quelques minutes après le coup de sifflet, les portables étaient de sortie pour fêter la victoire en appel visio avec la famille au pays. En attendant de célébrer ça dans les rues parisiennes.

19:21

Le spleen sur la plus belle avenue du monde

Y a-t-il plus glauque que les Champs-Élysées sous la pluie glaciale un soir de défaite aux tirs au but en finale de la Coupe du monde ? Je crois pouvoir vous assurer que non. Les illuminations de Noël de la plus belle avenue du monde font ce qu’elles peuvent, mais elles ne consoleront personne.

Benjamin Carrot

19:16

Ambiance depuis Bordeaux

Après un match tendu, les bordelais commencent à quitter les bars. Pour les argentins, la fête ne fait que commencer. « Messi ! Messi ! Argentina ! Argentina !  » clame la foule réunie devant les deux bars argentins du centre-ville de Bordeaux, la Cueva et Faina. Les Français réunis pour le match au starfish voisin ne cachent pas leur déception, mais s’inclinent devant le jeu des argentins qui les ont mené à la victoire. « Ils l’ont mérité, ils nous ont marché dessus tout le match » avoue Florian, qui a décidé de rentrer chez lui.

« Ils ont été plus vicieux que nous, on a pas réussi à construire, on savait qu’ils allaient jouer comme ça… et ça a très bien fonctionné. À 2-2, on pensait qu’ils seraient au fond mais ils ont réussi à remettre le 3e but et malgré l’égalisation, ils n’ont jamais rien lâché » concède le jeune homme. A quelques mètres de la seulement, la victoire résonne au son des tambours, les drapeaux argentins sont déployés à travers la foule.

19:13 

Dans le TGV 8732 pour Paris

Dans le TGV 8732 pour Paris, quatre voyageurs qui ne se connaissaient pas au départ du train à Lorient ont rassemblé au fil de la prolongation leurs téléphones et organisent un relais pour capter la fin du match, de TF1 à RTL en passant par le live du Monde selon le bon vouloir du réseau. Quand le dernier tireur argentin s’avance, tous les réseaux se coupent, minute de silence. Tout est encore possible. Finalement, un message s’affiche sur un téléphone. « Oh non. » Chacun a regagné sa place sans un mot.

HASSAN AMMAR / AP

Source: www.lemonde.fr

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