Les autorités ont annoncé que plus de 500 000 personnes ont manifesté en France jeudi, la CGT en a dénombré « plus d’un million ».
Ce qu’il faut savoir
Ce direct est maintenant terminé.
Et après ? Les leaders de la CFDT, Marylise Léon, et de la CGT, Sophie Binet, ont annoncé dans la soirée du jeudi 18 septembre que l’intersyndicale se réunirait vendredi, au lendemain d’une large mobilisation qu’elles ont jugé « réussie », pour décider de la suite du mouvement. Dans un communiqué, le Premier ministre, Sébastien Lecornu, s’est lui engagé à « poursuivre le dialogue avec l’ensemble des partenaires sociaux ». « Je recevrai à nouveau les forces syndicales dans les jours qui viennent », a-t-il promis, condamnant par ailleurs « les exactions à l’encontre des forces de l’ordre et de secours ».
Plus de 500 000 manifestants dans toute la France. Les manifestations dans le cadre de la mobilisation contre les mesures budgétaires ont rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes dans tout le pays. La CGT a décompté « plus d’un million de personnes » dans les rues, à Paris et en régions. Le ministère de l’Intérieur a de son côté recensé 451 789 manifestants au niveau national, hors Paris, alors que la préfecture de police de la capitale a annoncé 55 000 personnes dans le cortège parisien, soit plus de 506 000 manifestants au total. A titre de comparaison, plusieurs journées d’action contre la réforme des retraites en 2023 avaient rassemblé plus d’un million de manifestants.
Des heurts à Paris, Lyon, Marseille ou Nantes, 309 interpellations. A Lyon, un journaliste de France Télévisions et un policier ont été blessés lors d’affrontements entre forces de l’ordre et un groupe de jeunes masqués, en tête de la manifestation. A Nantes, le cortège a été rapidement scindé après des jets de gaz lacrymogènes dès le début. A Marseille, un policier a été filmé en train de donner un coup de pied à une manifestante au sol. A Paris, selon la préfecture de police, les forces de l’ordre ont dû intervenir pour empêcher une intrusion de casseurs dans un fast food et une attaque de banque. Les autorités ont fait état de 309 interpellations et 134 gardes à vue, dont 29 à Paris. « Nous avons permis de garantir la liberté de manifester tranquillement », a déclaré en début de soirée le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, estimant que « la France n’a pas été bloquée » malgré la présence de « 7 000 individus dangereux » qui ont tenté de troubler les cortèges.
Une vingtaine de blessés, dont 11 parmi les forces de l’ordre. Onze membres des forces de l’ordre ont été légèrement blessés, ainsi que dix manifestants et un journaliste, a rapporté le minstère de l’Intérieur. « On a eu des policiers et gendarmes blessés, moi je ne m’y habitue pas », a relevé Bruno Retailleau, saluant le « comportement professionnel » et « plein de sang froid » des forces de sécurité. Pas moins de 80 000 policiers et gendarmes avaient été déployés sur tout le territoire. Par ailleurs, « 26 Centaure [blindés de la gendarmerie] et 10 engins lanceurs d’eau » ont été mobilisés. Du « jamais-vu depuis les manifestations des ‘gilets jaunes’ de 2019 », confirmait le ministère de l’Intérieur à franceinfo.
Plus de 17% des enseignants en grève. Dans les écoles, collèges et lycées, 17,06% des enseignants sont en grève, selon le ministère de l’Education nationale. Pour les personnels de la vie scolaire, le taux de participants monte à 23,76%. Le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, a pour sa part comptabilisé 45% de grévistes dans les collèges et lycées. « Cette forte mobilisation des personnels du second degré (…) témoigne d’une profonde colère face aux conditions de rentrée, au déclassement salarial et à la mise à mal de l’école publique », estime le syndicat. Selon le ministère, 23 lycées ont par ailleurs été complètement bloqués et des blocages filtrants ont été mis en place devant 52 autres établissements.
Source: www.franceinfo.fr