Les ministres des Affaires étrangères du Mali, Niger et Burkina Faso ont recommandé vendredi 1er décembre la création d’une confédération avec pour ambition de parvenir, à terme, à une fédération.
« Conscients du formidable potentiel de paix, de stabilité, de force diplomatique et d’émergence économique qu’offre une alliance politique renforcée, les ministres (…) guidés par l’ambition de parvenir, à terme, à une fédération réunissant le Burkina, le Mali et le Niger, recommandent aux chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel la création d’une confédération des trois pays », dit un communiqué conjoint publié au sortir d’une réunion de deux jours à Bamako.
Renforcement de l’alliance
Le Mali et le Burkina Faso, respectivement dirigés par Assimi Goïta et Ibrahim Traoré, militaires arrivés au pouvoir par des coups d’État en 2020 et 2022, avaient rapidement affiché leur solidarité avec les généraux de Niamey, menés par le général Abdourahamane Tiani, après leur prise de pouvoir fin juillet. Ensemble, ils ont créé une « Alliance des États du Sahel » (AES) qui prévoit une assistance mutuelle en cas d’atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale des trois États et des liens économiques renforcés.
Soudés contre les pressions internationales qui poussent pour un retour à des régimes démocratiques, les trois régimes militaires le sont également contre les jihadistes dont les attaques ravagent leurs pays.
Durant la réunion qui visait à rendre plus concrète le mode de fonctionnement de la nouvelle alliance, les trois ministres ont insisté sur la diplomatie, la défense et le développement « pour consolider l’intégration politique et économique » entre les trois pays.
Banque d’investissement et fonds de stabilisation
Réunis le 25 novembre, les ministres de l’Économie et des Finances avaient recommandé la création d’un fonds de stabilisation et d’une banque d’investissement, ainsi que la mise en place d’un comité chargé d’approfondir les réflexions sur les questions d’union économique et monétaire, dit le communiqué.
Les ministres des Affaires étrangères ont été reçus par le chef de la junte au Mali, Assimi Goïta, et à la primature malienne. Les conclusions seront soumises aux chefs d’États qui doivent se réunir prochainement à Bamako, a indiqué Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie malienne, sans préciser la date.
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