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Sommet de la «cuisson propre» : des cuisinières et poêles plus modernes pourraient-elles faire baisser les émissions de gaz à effet de serre ?

Minimiser les pertes de chaleur, économiser les combustibles, réduire les fumées nocives… La transition vers des systèmes de cuisson plus «propres» est au cœur d’un congrès qui se tient sous l’égide de l’Agence internationale de l’énergie à Paris ce mardi 14 mai.

Et si une des solutions pour lutter contre le réchauffement climatique se trouvait dans les cuisinières et les poêles ? C’est la conviction de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui réunit ce mardi 14 mai à Paris gouvernements, institutions, entreprises et investisseurs pour un sommet sur les modes de cuisson propres. Au programme de ces échanges, la recherche de sources de financement pour remplacer les foyers de cuisson des pays «en développement». Aujourd’hui, 2,3 milliards de personnes, principalement en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, dépendent de systèmes rudimentaires pour la cuisson de leurs aliments. Selon une étude publiée dans Nature Climate Change, leur utilisation serait responsable de près de 2 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Minimiser les pertes de chaleur et économiser les combustible

Il faudrait 4 milliards de dollars par an d’ici à 2030 pour remplacer ces foyers traditionnels, dont les émissions sont occasionnées par le phénomène de combustion et par la déforestation due au ramassage de bois. Aujourd’hui, ils se limitent souvent à trois pierres autour d’un feu, brûlant du bois, du charbon de bois ou des bouses d’animaux. A la place, il s’agirait d’installer des cuisinières ou des mini-poêles plus efficaces et surtout fermées, qui minimiseraient les pertes de chaleur, économiseraient les combustibles (charbon, bois, fioul) tout en réduisant les fumées nocives. Ces dernières seraient à l’origine de l’ordre de 3,7 millions de morts prématurées par an en raison des particules rejetées dans l’air.

Un système de «crédits carbone» qui fait débat

Pour pousser les différents organismes présents à financer cette transition, l’AIE veut miser sur un système de «crédits carbone» – ces unités équivalentes à une tonne de CO2 capturée dans l’atmosphère, vendues à des entreprises en échange du financement d’un projet vertueux de captation de carbone. Ces deux dernières décennies, 53 millions de crédits carbone ont été générés pour des projets de «cuisson propre». Mais le système fait débat. Car des chercheurs de l’université américaine de Berkeley qui se sont penchés sur les méthodologies de calcul ont conclu que le nombre de crédits émis – qui doit être équivalent au nombre de tonnes de carbone réellement évitées – serait en réalité neuf fois supérieur à cette valeur. En cause, des biais méthodologiques qui surestiment les pertes d’émissions. Mais aussi, le fait que certaines personnes continuent de privilégier les méthodes traditionnelles malgré un accès à des foyers modernes. L’AIE le reconnaît : «Ce n’est pas le tout de mobiliser l’argent, il faut le rendre efficace avec des politiques publiques pour inciter les populations à utiliser ces poêles.»

Source: www.liberation.fr

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