Des vêtements africains vibrants, traditionnels et contemporains ont animé les podiums de la Ouaga Fashion Week du 9 au 14 mai.
La nation ouest-africaine a accueilli sa troisième Ouaga Fashion Week, la première depuis que la pandémie a forcé son report, et s’efforce de lutter contre sa mauvaise réputation due à un récent coup d’Etat et aux attaques des groupes djihadistes sur son territoire.
Certains des défilés très attendus ont eu lieu dans une rue centrale de Ouagadougou. Pour contourner les fréquentes coupures de courant, mannequins et stylistes ont utilisé les lumières de leurs téléphones portables pour se maquiller et se coiffer avant le défilé.
« Le Burkina est l’un des pays africains qui a beaucoup de potentiel à offrir en ce qui concerne la mode… C’est la raison pour laquelle j’ai mis en place ce projet, pour exposer les créateurs burkinabés et les faire reconnaître au niveau international », a déclaré Alex Zabsonre, directeur de l’événement.
Le tissu traditionnel du Burkina Faso, le faso dan fani, tissé à la main à partir de coton, a souvent été mis à l’honneur, porté par ailleurs par des ambassadrices telles que la chanteuse Beyoncé et la créatrice de mode Stella McCartney. Le pays est l’un des dix premiers exportateurs de coton au monde, représentant en moyenne 3 % des exportations mondiales depuis 2000, selon les Nations unies.
Quelque 35 stylistes, choisis parmi 200 candidats, originaires d’Afrique de l’Ouest et d’Europe, ont présenté leurs créations. Pour la première fois, la majorité d’entre eux, environ 75 %, étaient originaires du Burkina Faso.
« Ces artisans méconnus doivent être pris en considération dans l’arène mondiale de la mode afin que ces métiers, ces traditions subsistent », a déclaré Mallika Chaudhuri, fondatrice et directrice d’INDOI, une marque destinée aux femmes en Grande-Bretagne. « Nous devons maintenir l’artisanat local, la coopération entre créateurs et fabricants pour une industrie de la mode plus éthique et durable. »
Source: www.lemonde.fr/afrique