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Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 13 novembre 2023

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Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 13 décembre 2023, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 11 H 55 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations, mis fin à des fonctions et autorisé des missions à l’étranger.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté un décret portant normes d’élaboration des programmes et rapports d’activités dans les structures de l’Administration publique.

Ce décret est une relecture du décret n°2003-266/PRES/PM/MFPRE du 27 mai 2003 portant normes d’élaboration des programmes et rapports d’activités.

Les innovations majeures de ce décret sont relatives à :

  • un démarrage du processus d’élaboration des contrats d’objectifs à partir de l’adoption du projet de loi de finances ;
  • la révision des délais en vue de permettre aux départements ministériels de disposer des programmes et rapports d’activités adoptés par les Conseils d’administration des secteurs ministériels (CASEM) respectivement au 31 décembre de l’année N et au 31 mars de l’année N+1 ;
  • la proposition de la date limite du 30 juillet pour le réaménagement/révision des programmes d’activités.

L’adoption de ce décret permettra d’améliorer l’élaboration des programmes et rapports d’activités ainsi que la performance des structures de l’Administration publique.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.

Le premier rapport est relatif à une demande d’agrément portant nomination  d’un Ambassadeur  Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Congo auprès du Burkina Faso.

Le Conseil a marqué son accord pour la nomination de Monsieur Gaston GAKOSSO, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Congo auprès du Burkina Faso, avec résidence à Abidjan, en République de Côte d’Ivoire.

Le second rapport est relatif à un projet de décret portant fin de fonction du Consul honoraire du Burkina Faso à Munich, République Fédérale d’Allemagne.

Monsieur Gisbert DREYER a été nommé en 2010 Consul honoraire du Burkina Faso à Munich avec pour circonscription la Bavière et Saxe mais depuis décembre 2022, l’intéressé a changé de domicile et réside à Berlin.

L’adoption de ce décret consacre la fin de fonction de Monsieur Gisbert DREYER en qualité de Consul honoraire du Burkina Faso à Munich, conformément à l’article 11 du décret n°2003-283/PRES/PM/MAECR du 09 juin 2003, portant règlementation de la fonction de Consul honoraire du Burkina Faso à l’étranger qui fait obligation au Consul de résider dans sa circonscription consulaire.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SOLIDARITE, DE L’ACTION HUMANITAIRE, DE LA RECONCILIATION NATIONALE, DU GENRE ET DE LA FAMILLE

Le Conseil a adopté un décret portant approbation des statuts particuliers de l’Institut national de formation en travail social (INFTS).

L’adoption de ce décret permet à l’Institut national de formation en travail social de se doter de textes règlementaires en vue d’accomplir efficacement ses missions, conformément aux dispositions du décret n°2014-613/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des Etablissements publics de l’Etat à caractère administratif.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination d’un Membre de la Brigade nationale anti-fraude de l’or (BNAF).

L’adoption de ce décret permet la nomination de Monsieur Cyprien TRAORE, Mle 51 929 L, Inspecteur des douanes, Membre représentant le ministère de l’Economie, des finances et de la prospective, à la Brigade nationale anti-fraude de l’or pour un premier mandat de trois (03) ans. 

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Le Conseil a adopté un rapport relatif à une demande d’autorisation pour la mobilisation de ressources en vue de l’acquisition, l’installation et l’exploitation de nouveaux multiplex Télévision numérique terrestre (TNT) ainsi que l’opérationnalisation du nouveau modèle économique pour la Société burkinabè de télédiffusion (SBT).

Cette demande d’autorisation fait suite aux conclusions des travaux du comité national de suivi et d’orientation du projet multiplex de la TNT mis en place dans le cadre de la feuille de route adoptée en Conseil des ministres, le 03 novembre 2021.

L’ouverture d’autres multiplex permettra à terme à notre pays d’avoir une plus grande souveraineté en matière de canaux de diffusion. Elle offre également l’opportunité de recentrer le modèle économique de la SBT pour lui permettre d’assurer son équilibre financier et de participer à la mobilisation des ressources financières pour le Trésor public.

Il s’agira aussi de permettre à la SBT d’être un opérateur national de diffusion avec des contenus en clair pour les chaînes nationales et des bouquets payants.

L’adoption de ce rapport permettra à la Société burkinabè de télédiffusion d’entreprendre les actions nécessaires en vue d’acquérir, d’installer et d’exploiter les nouveaux multiplex TNT et d’opérationnaliser le nouveau modèle économique.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1.Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur a fait au Conseil le compte rendu de la participation du Burkina Faso aux Sommets Saoudo-Afrique et Arabe-Afrique à Riyad, tenus les 10 et 11 novembre 2023 à Riyad, au Royaume d’Arabie Saoudite.

Placé sous le thème « Développement et prospérité : agriculture, éducation, santé et aide humanitaire », le sommet Saoudo-Afrique a permis aux Etats africains et au Royaume d’Arabie Saoudite de revisiter leur coopération et de réfléchir à des actions de renforcement. Le sommet Arabe-Afrique a permis de discuter de la crise sécuritaire et politique en Palestine.

Une cinquantaine de pays africains dont une quinzaine de Chefs d’Etat ont pris part à ces sommets autour de Son Altesse Royale, Mohammed Ben Salmane Ben Abdelaziz Al SAOUD, Prince héritier, Premier ministre du Royaume d’Arabie Saoudite.

En marge des travaux de ces sommets, des accords bilatéraux de financement ont été signés entre le Burkina Faso et le Royaume d’Arabie Saoudite. Il s’agit de l’accord de prêt pour le financement de la deuxième phase du Projet de développement de l’élevage laitier de la zone périurbaine de Ouagadougou (PDEL-ZPO II) et de l’accord de prêt pour le financement de la deuxième phase du Projet de construction et d’équipement du Centre hospitalier régional (CHR) de Manga.

II.2Le ministre des Sports, de la jeunesse et de l’emploi a fait au Conseil le compte rendu de la participation du Burkina Faso à la 1ère table-ronde des ministres africains chargés de l’Enseignement, de la formation technique et professionnelle (EFTP) tenue du 10 au 14 novembre 2023 à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC).

Cette 1ère table-ronde est née de la volonté d’apporter des réponses concertées aux problématiques du chômage et du sous-emploi au regard des défis liés à l’insertion professionnelle des jeunes.

A l’issue des travaux, il a été mis en place un bureau exécutif du Réseau des cadres de qualification et de certification regroupant toutes les communautés régionales africaines. Le Burkina Faso a été désigné à l’unanimité comme membre représentant la Communauté des Etats sahélo sahariens (CEN-SAD) pour siéger au sein dudit bureau pour un mandat de trois (03) ans.

III. NOMINATIONS ET FIN DE FONCTIONS

III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A.AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS
-Madame Yéri Mathilde Ida SIB, Mle 112 441 G, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Directrice des finances et de la comptabilité du Fonds d’assistance judiciaire.

B.AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES
-Monsieur Moustapha Alassane TASSEMBEDO, Mle 207 965 L, Ingénieur halieute, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur général des ressources halieutiques ;
-Monsieur Inoc POODA, Mle 91 480 R, Ingénieur d’agriculture,1ère classe,  5ème échelon, est nommé Chef de département de la résilience et de la nutrition au Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (SE-CNSA) ;
-Monsieur Serge Bonaventure BANCE, Mle 288 588 H, Ingénieur d’élevage, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chef de département de la gestion des crises et vulnérabilités en élevage ;
-Monsieur Irissa ILBOUDO, Mle 57 453 X, Ingénieur agronome,1ère classe, 11ème échelon, est nommé Chef de département de la gouvernance, de la planification et du suivi-évaluation au Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire.
C.AU TITRE DU MINISTERE DE L’URBANISME, DES AFFAIRES FONCIERES ET DE L’HABITAT
-Monsieur Franck Ismaël Télesphore KABORE, Mle 343 577 Y, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Chef de département des projets et programmes de logements au Secrétariat permanent de la promotion du logement ;
-Monsieur Moussa ZONGO, Mle 59 924 V, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Chef de département des études, de la planification et du suivi-évaluation au Secrétariat permanent de la promotion du logement.

III.2. FIN DE FONCTIONS
AU TITRE DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE

Le Conseil a mis fin aux fonctions de Haut-commissaire de province de :

-Monsieur Jean Marie KIENTEGA, Mle 105 186 K, Administrateur civil, Province du Noumbiel.
Le Conseil a également mis fin aux fonctions de Préfets de département de :
-Monsieur Abdoulaye ILBOUDO, Mle 247 228 L, Secrétaire administratif, département de Korsimoro, Province du Sanmatenga ;
-Monsieur Fousséni KONATE, Mle 304 118 W, Administrateur civil, département de Batié, Province du Noumbiel ;
-Monsieur Yaya FARAMA, Mle 260 520 A, Secrétaire administratif, département de Loropéni, Province du Poni.

III.3. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION
Le Conseil a procédé à la nomination d’Administrateurs aux Conseils d’administration :
-du Centre hospitalier régional de Tenkodogo (CHR-TKD) au titre du ministère de la Santé et de l’hygiène publique ;
-de l’Ecole polytechnique de Ouagadougou (EPO) au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.


A.MINISTERE DE LA SANTE ET DE L’HYGIENE PUBLIQUE
Le Conseil a adopté un décret portant nomination des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d’administration du Centre hospitalier régional de Tenkodogo (CHR-TKD) pour un premier mandat de trois (03) ans.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L’ETAT
Au titre du ministère de la Santé et de l’hygiène publique :
-Madame Aminata NANA/BOUNDAONE, Mle 58 195 L, Administrateur des hôpitaux et des services de santé.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA COMMISSION MEDICALE D’ETABLISSEMENT
-Monsieur Gaël Ulrich Yissan ZIO, Mle 231 471 K, Médecin interniste.

B.MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Daouda OUEDRAOGO, Mle 111 139 M, Administrateur des services financiers, Administrateur représentant l’Etat, au titre du ministère de l’Economie, des finances et de la prospective au Conseil d’administration de l’Ecole polytechnique de Ouagadougou (EPO) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Madame Léa, 2ème Jumelle ZAGRE/RIMTOUMDA.

Source: www.sig.gov.bf

2m08 à 12 ans, Dabone ou le nouveau Wembanyama qui enflamme la planète basket

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Âgé de seulement 12 ans, le basketteur du FC Barcelone, Mohamed Dabone, fait rêver les observateurs qui le comparent déjà à Victor Wembanyama.

Un phénomène. Encore un. Mohamed Dabone fait déjà parler de lui, et pas seulement pour sa croissance hors-norme, lui qui mesure 2,08 mètres à seulement 12 ans. Le jeune basketteur, pensionnaire du FC Barcelone, a été récemment surclassé chez les jeunes, participant à un tournoi U15. Plus que d’y jouer, il en a été élu MVP, comme le rapporte le quotidien Marca .

Dabone a même signé une performance qualifiée «d’anthologie» par Marca en finale face au Real Madrid, compilant 25 points, 14 rebonds et 6 contres. «Voici le Wembanyama du centre de formation du Barça», s’enflamme le journal catalan Mundo Deportivo , frappé par «sa domination physique spectaculaire» mais aussi «ses bonnes mains au-delà de la ligne à 3 points».

L’entraîneur de l’équipe première du Barça, Roger Grimau, se serait déjà penché sur son cas. Les Blaugranas sont 2es d’Euroligue, la plus prestigieuse compétition européenne, après 13 matches joués. Dabone est arrivé cet été à Barcelone en provenance du Burkina Faso, son pays de naissance. De là ce qu’il finisse en NBA, il y a du chemin. Probablement pas avant 2030.

Source: www.lefigaro.fr

COP28 à Dubaï : un accord historique sur une « transition » hors des énergies fossiles

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Réunis à Dubai, les États ont approuvé, par consensus, une décision appelant à une « transition » vers l’abandon des énergies fossiles.


Les discussions se sont prolongées tard dans la nuit jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé, ce mercredi matin à Dubai. Réunis pour la COP28, les pays du monde entier ont approuvé, par consensus, une décision appelant à une « transition » vers l’abandon des énergies fossiles. Dès l’ouverture de la séance plénière de clôture, les délégués ont adopté la décision préparée par les Émirats arabes unis, déclenchant une ovation debout et de longs applaudissements. Il s’agit d’une décision « historique pour accélérer l’action climatique », a déclaré Sultan Al Jaber, président de la conférence de l’ONU.

« Transitionner hors des énergies fossiles. » Tel était le nouveau défi lancé aux pays par le dernier projet d’accord à la COP28 de Dubai, qui insistait aussi sur la nécessité d’accélérer l’action « dans cette décennie cruciale, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 », selon le dernier compromis que les Émirats arabes unis ont tenté de faire adopter par consensus.

Le texte visait à devenir la première décision d’une conférence climatique de l’ONU à traiter du sort de toutes les énergies fossiles – pétrole, gaz et charbon –, ne réintroduisait pas le terme de « sortie » réclamé par les pays plus ambitieux, mais refusé par des pays producteurs, Arabie saoudite en tête.

Dans son article le plus scruté, le texte en débat proposait de reconnaître « la nécessité d’une réduction forte, rapide et soutenue des émissions de gaz à effet de serre, en lien avec les trajectoires de 1,5 °C et appelle les parties à contribuer aux efforts mondiaux suivants », soit une liste de huit types d’action.

Le triplement des énergies renouvelables d’ici 2030

Le levier qui devait être le plus débattu est ainsi rédigé : « Transitionner hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, d’une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l’action dans cette décennie cruciale, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 conformément aux préconisations scientifiques. »

Les autres leviers cités sont, entre autres, le triplement des énergies renouvelables d’ici 2030, le développement du nucléaire, de l’hydrogène « bas carbone », et les technologies balbutiantes de captage du carbone, plébiscitées par les pays producteurs de pétrole. La transition d’une « manière juste, ordonnée et équitable » signifie le respect d’un rythme différent selon les pays, leurs besoins de développement et leur responsabilité historique dans le réchauffement climatique.

Jusqu’ici, les COP n’avaient adopté que des objectifs de « réduction » des émissions de gaz à effet de serre, sans explicitement aborder le sort de toutes les énergies fossiles, responsables de deux tiers des émissions. Seule une « réduction » du charbon avait été actée à la COP26 à Glasgow, mais des objectifs sur le pétrole et le gaz n’ont jamais été adoptés.

Le sujet s’est imposé dans les négociations face à l’accélération des conséquences du réchauffement, l’échec des pays à tenir la trajectoire du 1,5 °C, très menacée, et à l’occasion de l’organisation de la COP dans un riche pays pétrogazier.

Une décision « historique »

Le texte issu de douloureuses négociations a été adopté par consensus à Dubai, aucune voix ne s’élevant parmi les quelque 200 nations représentées en séance plénière avant le coup de maillet entérinant son adoption. De longs applaudissements et une ovation debout ont accueilli l’adoption de cette décision qui, pour la première fois dans l’histoire des conférences sur le climat des Nations unies, mentionne toutes les énergies fossiles, largement responsables du changement climatique.

Il s’agit d’une décision « historique pour accélérer l’action climatique », a déclaré Sultan Al Jaber, président émirati de la conférence de l’ONU. La France a quant à elle salué « une victoire du multilatéralisme et de la diplomatie climatique », par la voix de sa ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, présente à Dubai.

« Pour la première fois en 30 ans, nous pourrions maintenant approcher le début de la fin des énergies fossiles », avait salué la commissaire européenne chargée du Climat, Wopke Hoekstra, juste avant d’entrer en séance plénière.

« Transitioning away », une formulation qui change tout

Le texte, dont chaque mot a été négocié par les Émiratis, appelle à « transitionner hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, d’une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l’action dans cette décennie cruciale, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 conformément aux préconisations scientifiques ». L’appel à accélérer l’action dès la décennie en cours était une exigence de l’Union européenne et de nombreux autres pays.

En choisissant le terme de « transitioning away » (« transitionner hors de », « s’éloigner », « abandonner », selon les traductions possibles en français), le texte ne parle plus de « phase-out » (« sortie ») du pétrole, du gaz et du charbon, un terme devenu depuis des mois la bannière derrière laquelle se rangeaient plus d’une centaine de pays et des milliers d’ONG.

Une source proche de la présidence émiratie estime que le texte a été finement « calibré » pour tenter de réconcilier des points de vue opposés, et notamment éviter un blocage de l’Arabie saoudite. Tout en laissant volontairement un peu d’ambiguïté dans les formulations pour que chacun y trouve son compte… L’alliance des petits États insulaires (Aosis), en pointe pour réclamer des mesures fortes contre les énergies fossiles, a ainsi à la fois salué une « amélioration » et signalé des « inquiétudes ».

Mais l’émissaire chinois pour le climat, Xie Zhenhua, est arrivé tout sourire et les deux pouces levés. Un seul pays pouvait objecter à l’adoption d’une décision à la COP, selon les règles de l’ONU Climat, et une possible objection de dernière minute de l’Arabie saoudite ou de l’Inde rendait nerveux les observateurs.

« Le sens de l’histoire est clair »

« Si Glasgow (2021) était la première fissure dans le barrage avec l’appel à réduire le charbon, maintenant c’est une grosse rupture avec l’extension au pétrole et au gaz », s’est félicité auprès de l’AFP Alden Meyer, du groupe de réflexion E3G. « Les Saoudiens essaient de colmater furieusement le barrage mais le sens de l’histoire est clair », juge-t-il.

« Le génie ne retournera jamais dans la bouteille », ajoute Mohamed Adow, directeur de Power Shift Africa, autre groupe de réflexion. « Ce n’est pas la promesse historique du « phase-out », mais « transition hors », cela envoie quand même un signal important. Et si c’est adopté, ce serait quand même la première fois qu’on a de tels mots, qui couvrent non seulement le charbon, mais aussi le pétrole et le gaz », avait réagi Caroline Brouillette, directrice du réseau d’ONG Réseau Action Climat Canada, peu avant la séance plénière. Elle a regretté cependant l’inclusion de « distractions dangereuses comme la capture et le stockage du carbone, le nucléaire ».

Une « amélioration » pour l’ONG WWF

L’ONG WWF a qualifié le nouveau projet d’accord d’« amélioration » concernant les énergies fossiles, par rapport à la version précédente, tout en notant l’absence d’appel à une « sortie complète » des fossiles. Mais « si ce texte est adopté, il représenterait un moment significatif », avait estimé Stephen Cornelius, de WWF.

Sultan Al Jaber s’évertuait depuis plus de 24 heures à sauver une COP qu’il avait annoncée comme « un tournant », à même de préserver l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris, adopté il y a huit ans : limiter l’élévation de la température mondiale à 1,5 °C.

Un texte plus ambitieux

Le premier projet de texte émirati, lundi, avait suscité un tollé car il listait trop d’options au choix et n’appelait pas à la « sortie » des énergies fossiles, dont la combustion depuis le XIXe siècle est largement responsable de l’élévation actuelle des températures mondiales de 1,2 °C, par rapport à l’ère préindustrielle.

À ce jour, seule la « réduction » du charbon avait été actée à la COP26 à Glasgow. Jamais le pétrole ni le gaz n’avaient été désignés. Dans le projet d’accord des Émirats figure une reconnaissance du rôle joué par des « énergies de transition », allusion au gaz, pour assurer la « sécurité énergétique » des pays en développement, où près de 800 millions de personnes manquent d’accès à l’électricité.

Le texte contient de multiples appels liés à l’énergie : tripler les capacités d’énergies renouvelables et doubler le rythme d’amélioration de l’efficacité énergétique d’ici à 2030 ; accélérer les technologies « zéro carbone » et « bas carbone », dont le nucléaire, l’hydrogène bas carbone, et le balbutiant captage et stockage du carbone, défendu par les pays producteurs de pétrole pour pouvoir continuer à pomper des hydrocarbures.

L’Arabie saoudite, le Koweït ou l’Irak étaient sur une ligne dure, refusant tout accord s’attaquant aux énergies fossiles qui font leur richesse. Mais n’ont finalement pas bloqué l’accord.

Source: www.lepoint.fr

États-Unis : des accords « records » avec l’Afrique

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OFFENSIVE. Un an après le Sommet de Washington, le regain d’intérêt de la Maison-Blanche pour l’Afrique s’est traduit par des accords records estimés à 14,2 milliards de dollars.

n an après le sommet entre l’Afrique et les États-Unis, la Maison-Blanche s’est fait l’écho d’un premier bilan de cette rencontre qui devait relancer les relations entre le continent africain et Washington en pleine guerre d’influence avec la Chine. L’administration Biden s’est donc félicitée, ce mercredi 13 décembre, d’avoir conclu, cette année, des accords commerciaux records avec l’Afrique, d’un montant total de 14,2 milliards de dollars. Mais le continent est courtisé et les États-Unis courent loin derrière la Chine du point de vue des relations commerciales, avec trois fois moins d’échanges en termes de valeur.

Des premiers résultats encourageants

Près de 550 nouveaux accords commerciaux et d’investissement ont été signés, représentant une augmentation de 67 % par rapport à 2022 en termes de nombre et de valeur, a déclaré British Robinson, coordinateur de l’initiative commerciale « Prosper Africa » lancée par les États-Unis. « Nous avons connu une année record pour les relations américano-africaines », a souligné Judd Devermont, responsable pour l’Afrique subsaharienne à la Maison-Blanche, lors d’une conférence de presse en ligne organisée un an après le sommet avec des dirigeants africains au cours duquel le président américain Joe Biden s’est engagé à « mettre le paquet » sur le continent. Les États-Unis ont déjà réalisé plus de 40 % de ces engagements, a souligné M. Devermont. « D’ici à la fin de la deuxième année, nous prévoyons de dépasser au moins 70 % de nos objectifs », a-t-il ajouté.

Preuve de ce nouveau dynamisme américain en Afrique, les nombreuses visites de responsables de premier plan. Lors de la visite de la vice-présidente Kamala Harris au Ghana en mars dernier, la représentante américaine Katherine Tai a tweeté : « Pour les États-Unis et l’économie mondiale : l’avenir, c’est l’Afrique. »

Stratégie globale

Soucieux de faire oublier les années Trump marquées par un désintérêt hautain pour l’Afrique, Washington s’est engagé en décembre à investir 55 milliards de dollars sur trois ans en Afrique. Cette stratégie vise en particulier à contrer la présence croissante de la Chine, qui a notamment fait des percées en matière de construction d’infrastructures, d’investissements et de prêts. Et au-delà l’administration Biden a déployé une nouvelle stratégie américaine en Afrique subsaharienne qui repose sur plusieurs piliers, comme la nécessité d’établir un partenariat d’égal à égal entre Africains et Américains. Dans un document établi en août 2022, Washington ambitionne d’investir dans des domaines qui vont de la démocratie, au commerce mondial, en passant par les enjeux climatiques.

Sur le plan diplomatique, l’administration Biden a poussé pour que l’Union africaine ait sa place à la table du G20. Reste l’épineuse question de la place de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, la plus haute instance de la gouvernance mondiale. Le sujet est particulièrement sensible dans un contexte international fragmenté, avec l’émergence d’un « Sud global » non aligné.

Source: www.lepoint.fr

Lancement officiel de la RTB3, une chaîne dédiée aux langues nationales

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Le Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel OUEDRAOGO a pris part à la cérémonie de lancement officiel de la chaîne RTB3, ce samedi 9 décembre à Ouagadougou.

Selon le Directeur général de la Radiodiffusion et télévision du Burkina (RTB), Atéridar Galip SOME, la création de cette nouvelle chaîne permettra, entre autres, de mettre l’information saine à la disposition des Burkinabè, faire la promotion des langues nationales et de la culture, porter la communication gouvernementale auprès des populations, favoriser l’expression plurielle citoyenne et le vivre-ensemble, etc.

Aux dires du Ministre, face à la crise sécuritaire qui secoue le Burkina Faso depuis plusieurs années, nous devons nous appuyer sur nos langues et notre culture qui sont des canaux de communication pour la promotion de nos valeurs communes et l’affirmation de notre identité.

<< l’opérationnalisation de la RTB3 viendra renforcer au-delà de l’offre médiatique nationale, l’offre des contenus audiovisuels et par conséquent, celle de la programmation au sein de la RTB télé>> a-t-il indiqué.

Pour lui, cette nouvelle chaîne va contribuer à l’affirmation de la souveraineté de notre pays à travers la promotion de la cohésion sociale et le vivre-ensemble si chers au Burkina Faso.

Pour ce faire, le Chef du département en charge de la Communication a, au nom du Gouvernement de Transition, exhorté les travailleurs de la RTB3, à faire preuve de professionnalisme, en s’employant pour l’atteinte des objectifs et des missions de la chaîne, dans le strict respect des règles d’éthique et de déontologie, ce, pour le bonheur du pays des Hommes intègres.

DCRP/MCCAT

Projet de loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration

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Régularisation exceptionnelle des travailleurs sans papiers dans certains métiers, durcissement du regroupement familial et de l’accès à la nationalité française, aide médicale d’État supprimée, éloignement facilité en cas d’infractions graves … Que contient le projet de loi sur l’immigration et l’intégration après son passage au Parlement ?

Le 12 décembre 2023, le gouvernement a annoncé convoquer rapidement une commission mixte paritaire afin de trouver un compromis sur une version finale du projet de loi immigration. Cette décision fait suite au rejet d’emblée du texte par l’Assemblée nationale en première lecture le 11 décembre 2023, après adoption de la motion de rejet préalable du groupe écologiste.

Le projet de loi avait été présenté au Conseil des ministres du 1er février 2023 par Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur et des outre-mer, par Éric Dupond-Moretti, ministre de la justice, et par Olivier Dussopt, ministre du travail, du plein emploi et de l’insertion. Il avait été adopté en première lecture, avec modifications, par le Sénat le 14 novembre 2023.

SOMMAIRE

  1. Le projet du gouvernement
  2. L’examen du texte au Parlement

Le projet du gouvernement

Le projet de loi comporte plusieurs volets : travail, intégration, éloignement mais aussi asile et contentieux des étrangers.

Travail facilité pour certains métiers

Face à la pénurie de main-d’oeuvre rencontrée par certains secteurs (bâtiment, aide à domicile…), l’article 3 du projet de loi crée une carte de séjour « travail dans des métiers en tension » d’une durée d’un an. Les travailleurs irréguliers pourront demander leur régularisation dans ce cadre. Cette nouvelle carte sera délivrée automatiquement, sous certaines conditions (ancienneté de séjour d’au moins trois ans en France, expérience de huit mois pendant les derniers 24 mois dans un métier ou une zone géographique en tension). Elle sera expérimentée jusqu’à fin 2026, avant son éventuelle pérennisation. Les employeurs n’auront pas de démarches à faire, la carte valant autorisation de travail. À l’heure actuelle, les travailleurs sans papiers employés dans les secteurs en tension peuvent obtenir une carte « salarié » ou « salarié temporaire » mais il s’agit de régularisations exceptionnelles à l’initiative des employeurs.

Pour répondre aux besoins de recrutement dans les hôpitaux et les établissements médico-sociaux, une nouvelle carte de séjour pluriannuelle « talent – professions médicales et de la pharmacie » est instituée au profit de praticiens diplômés hors Union européenne – PADHUE (médecins, sages-femmes, chirurgiens-dentistes et pharmaciens).

Les demandeurs d’asile originaires des pays les plus à risques (demandeurs bénéficiant d’un fort taux de protection en France) pourront travailler immédiatement (contre six mois en principe). Une liste de ces pays sera établie tous les ans. 

Pour lutter contre le travail illégal, une nouvelle amende administrative de 4 000 euros maximum par salarié concerné (doublée en cas de récidive) sanctionnera les employeurs qui abusent de travailleurs irréguliers. Cette amende s’ajoutera aux sanctions pénales et administratives déjà existantes.

Intégration et titres de séjour 

Les étrangers qui demandent une première carte de séjour pluriannuelle devront avoir une connaissance minimale de la langue française (la liste des compétences requises sera fixée par décret). Aujourd’hui, les cartes de séjour, en général valables quatre ans, sont délivrées à la seule condition d’avoir suivi un apprentissage du français dans le cadre du contrat d’intégration républicain, mais sans obligation de résultat. Un niveau minimal de français est déjà exigé pour l’octroi d’une carte de résident (dix ans) et pour l’accès à la nationalité française.

Les obligations des employeurs en matière de formation au français langue étrangère (FLE) de leurs salariés étrangers sont renforcées. 

Par ailleurs, tous les étrangers qui demandent une carte de séjour devront s’engager à respecter les principes de la République : liberté d’expression et de conscience, égalité femmes-hommes, devise et symboles de la République… Aujourd’hui, pour certains titres, cette condition n’est pas prévue. En cas de rejet d’un de ces principes, les préfectures pourront refuser, retirer ou ne pas renouveler le titre de séjour.

La menace grave pour l’ordre public devient un motif de non-renouvellement ou de retrait de la carte de résident. De plus, un séjour effectif de six mois par an en France sera imposé pour le renouvellement de certains titres longs.

Possibilités d’éloignement renforcées

Le projet de loi entend faciliter l’éloignement des étrangers qui représentent une menace grave pour l’ordre public. Il permettra l’expulsion des étrangers réguliers, même présents depuis longtemps en France ou y ayant des liens personnels et familiaux, condamnés notamment pour des crimes ou délits passibles d’au moins dix ans de prison ou cinq ans en cas de récidive (meurtre, viol…). Parallèlement, le juge pourra plus largement prononcer une interdiction du territoire français (ITF). Le texte autorisera aussi le prononcé d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) contre des étrangers irréguliers menaçant gravement l’ordre public, y compris lorsqu’ils ont des liens personnels et familiaux en France (étranger arrivé en France avant ses 13 ans, conjoint de Français…). 

L’interdiction de placer en centre de rétention administrative (CRA) des mineurs étrangers de moins de 16 ans, y compris lorsqu’ils accompagnent des adultes, est posée. Cette mesure traduit la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). En revanche, les conditions de rétention des mineurs de 16 à 18 ans n’évoluent pas. 

D’autres mesures pour lutter contre l’immigration irrégulière complètent le texte : répression accrue contre les passeurs et les « marchands de sommeil », possibilité de relever les empreintes digitales des étrangers irréguliers sans leur consentement, contrôle visuel possible des voitures de particuliers en « zone-frontière » (et non plus seulement des véhicules de plus de neuf places)…

Asile et contentieux des étrangers

Le projet de loi crée des « espaces France Asile » en remplacement des guichets uniques d’accueil des demandeurs d’asile (GUDA), qui permettront en un même lieu l’enregistrement du demandeur d’asile par la préfecture, l’ouverture de droits par l’Office français pour l’immigration et l’intégration (OFII) et l’introduction de la demande auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Le gouvernement prévoit de déployer progressivement ce dispositif.

L’organisation de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) est aussi réformée, avec la création de chambres territoriales de la CNDA et la généralisation du juge unique. La formation collégiale ne sera saisie que pour les affaires complexes.

Enfin, le contentieux des étrangers (qui représente 40% de l’activité des juridictions administratives) est simplifié. Le nombre de procédures contentieuses types est réduit de 12 à 4. Cette simplification s’inspire d’un rapport du Conseil d’État sur le sujet du 5 mars 2020

L’examen du texte au Parlement

Les sénateurs ont, en première lecture, largement modifié le projet de loi. En matière de séjour, d’accès aux soins et de prestations sociales, ils ont notamment : 

  • instauré des quotas migratoires (les orientations pluriannuelles de la politique d’immigration devront faire l’objet d’un débat annuel au Parlement, lequel devra voter, pour trois ans, le nombre des étrangers, par catégorie, admis à s’installer en France, hors asile) ;
  • durci les conditions du regroupement familial (durée de séjour en France pour demander le regroupement familial rallongée de 18 à 24 mois…) ; 
  • restreint l’accès à une carte de séjour et de résident pour les conjoints de Français et parents d’enfants français ;  
  • créé une caution « retour » pour l’obtention d’un premier titre de séjour étudiant ; 
  • durci les conditions d’accès au séjour des étrangers malades et transformé l’aide médicale d’État (AME) destinée aux sans-papiers en une aide médicale d’urgence (AMU) plus restrictive ;  
  • rétabli le délit de séjour irrégulier, qui sera passible de 3 750 euros d’amende ;
  • conditionné l’accès à certaines prestations sociales (allocations familiales, aide personnalisée au logement…) à cinq ans de séjour régulier en France ;
  • prévu de protéger les étrangers victimes de « marchands de sommeil » ayant déposé plainte (octroi d’un carte de séjour pendant la procédure).

Les dispositions sur l’intégration ont aussi été renforcées (création d’un contrat d’engagement au respect des principes de la République) et les conditions d’accès à la nationalité française restreintes (conjoint de Français, fin de l’acquisition automatique de la nationalité à leur majorité pour les enfants nés en France de parents étrangers, délai de résidence de dix ans en France pour une naturalisation contre cinq aujourd’hui, déchéance de nationalité pour les binationaux coupables d’homicide sur les forces de l’ordre…). 

En matière de travail, le Sénat a supprimé les articles 3 et 4 du projet de loi sur la régularisation des travailleurs sans papiers et l’accès immédiat au travail de certains demandeurs d’asile. Il a inséré à la place un nouvel article 4 bis qui prévoit d’expérimenter jusque fin 2026 une admission exeptionnelle au séjour des travailleurs sans papiers exerçant dans des métiers en tension à leur demande, sous réserve notamment d’avoir travaillé 12 mois (consécutifs ou non) au cours des 24 derniers mois, de résider depuis trois ans en France et de leur intégration. Les préfets disposeront, comme aujourd’hui,  d’un pouvoir discrétionnaire pour leur accorder une carte de séjour « salarié » ou « travailleur temporaire ». 

Les dispositions sur l’éloignement ont été modifiées pour autoriser plus largement l’expulsion et les OQTF de certaines catégories d’étrangers (par exemple levée des protections contre l’expulsion en condamnation pour des faits passibles de 3 ou 5 ans de prison ou de violences à l’encontre d’élus ou d’agents publics).  Pour faciliter l’exécution des mesures d’éloignement, le texte tel que voté au Sénat permet de conditionner la délivrance de visas et l’aide publique au développement à la bonne délivrance des laissez-passer consulaires par les États étrangers. Il prévoit, en outre, la radiation, auprès des caisses de sécurité sociale et de Pôle emploi, des étrangers objet d’un refus de séjour, d’un retrait de titre de séjour ou d’une expulsion. Un fichier des mineurs étrangers isolés délinquants est créé. 

Concernant le volet « asile », le Sénat a souhaité encadrer, par le biais d’une expérimentation dans au moins dix départements, la création des « espaces France Asile ». D’autres amendements concernent les déboutés du droit d’asile : systématisation du prononcé d’une OQTF et interruption immédiate de la prise en charge de leurs soins au titre de la protection universelle maladie (PUMA), sortie des centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA)…

Enfin, la réforme du contentieux des étrangers proposée par le gouvernement a été revue, afin de réduire les procédures de quatre à trois.  Des amendements gouvernementaux ont été votés notamment pour conférer un caractère suspensif à l’appel du parquet contre une décision mettant fin à la rétention lorsque l’étranger placé l’est pour des motifs terroristes.

L’Assemblée nationale a rejeté en première lecture le projet de loi, la motion de rejet préalable déposée par le groupe écologiste ayant atteint la majorité absolue des 268 voix requises (pour l’adoption 270, contre 265 et 13 abstentions)

Le gouvernement a décidé de convoquer rapidement une commission mixte paritaire (CMP) réunissant sept députés et sept sénateurs, afin de trouver un accord sur un texte final, qui sera ensuite soumis au vote des deux assemblées.

Source: https://www.vie-publique.fr

Loi immigration : la motion de rejet serait « un déni de démocratie », selon Gérald Darmanin

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Avant même le début des débats, le projet de loi immigration sera soumis au vote d’une motion de rejet ce lundi. Et Gérald Darmanin le reconnaît : « mathématiquement, les oppositions réunies » peuvent la faire adopter.

C’est une journée qui pourrait être décisive pour le ministre de l’Intérieur. Ce lundi, à 16 heures, Gérald Darmanin – qui s’est fortement engagé sur le texte – présentera le projet de loi immigration à l’Assemblée nationale. Mais, avant même le début des débats, une motion de rejet déposée par les écologistes sera examinée.

« Nous avons une majorité relative. Mathématiquement, les oppositions réunies gagnent, donc mathématiquement la motion de rejet est adoptée cet après-midi », a reconnu le locataire de la place Beauvau sur CNews/Europe 1 ce lundi matin. « Ça, c’est la logique. Maintenant, il y a la politique », a-t-il nuancé.

Et, pour lui, l’adoption de cette motion de rejet – qui implique que le texte retournera au Sénat sans être débattu par les députés ou sera renvoyé en commission mixte paritaire – serait « un déni de démocratie ». « Ce serait particulier qu’on ne puisse pas débattre d’un sujet qui passionne les Français », a jugé Gérald Darmanin. D’autant que « le texte a été adopté par le Sénat, qui ne soutient pas le gouvernement. Et pourtant, il a accepté de débattre », a-t-il rappelé.

Le ministre de l’Intérieur est même allé plus loin, en faisant porter aux députés la responsabilité d’un potentiel drame futur, s’il impliquait une personne qui aurait pu être expulsée conformément au projet de loi. « Si vraiment les oppositions ne veulent débattre d’aucun sujet, ce sont les parlementaires qui auront cette responsabilité », a-t-il insisté. « Moi, je n’ai pas peur du débat », a poursuivi Gérald Darmanin, assurant que sa main était « tendue, notamment vers les LR ».

« Les députés sont des gens libres »

Interrogée sur RTL ce lundi matin, Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, a estimé que l’adoption de la motion de rejet serait « très paradoxale » alors que « tout le monde a un avis sur le projet de loi immigration, en témoigne le nombre d’amendements » – 2 600. La chambre basse se « tirerait une balle dans le pied » si le texte ne pouvait pas y être débattu, a-t-elle insisté. « Les débats doivent permettre de faire naître un compromis, comme l’ont fait les sénateurs. Il y a un chemin, c’est à nous de le trouver », a fait valoir Yaël Braun-Pivet.

De son côté, l’eurodéputée écologiste Marie Toussaint – dont le parti a déposé la motion de rejet – a jugé sur Sud Radio que « personne ne veut de ce texte, pour des raisons diamétralement opposées ». Elle estime par ailleurs que, puisque la question de l’immigration est discutée au niveau européen, « le texte en débat (en France) pourrait être caduc ».

« Ce n’est pas les gens qui utilisent le 49.3 toutes les semaines (…) qui peuvent venir donner des leçons aux députés en disant : il faut débattre », a balayé de son côté le député RN Sébastien Chenu sur LCI ce lundi matin. « Les députés sont des gens libres », a-t-il réagi face aux accusations de « déni de démocratie » portées par Gérald Darmanin en cas de vote de la motion de rejet.

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Niger: la Cedeao ouvre la voie à un allègement sous conditions des sanctions

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La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), réunie en sommet à Abuja, a ouvert la voie dimanche à un allègement de ses sanctions à l’encontre du Niger, en le conditionnant à une « transition courte » avant un retour des civils au pouvoir.

Un comité composé des présidents du Bénin, du Togo et de Sierra Leone négociera avec le régime militaire nigérien les engagements à mettre en oeuvre avant un éventuel assouplissement des sanctions, a annoncé le président de la commission de la Cedeao, Omar Touray.

Ces militaires, qui ont renversé le 26 juillet lors d’un coup d’Etat le président élu Mohamed Bazoum, dirigent depuis lors le pays au sein du Conseil national de la sauvegarde de la patrie (CNSP).

En réaction, début août, les membres de la Cedeao avaient imposé de lourdes sanctions économiques et financières à Niamey.

« Sur la base des résultats de l’engagement du comité des chefs d’Etat avec le CNSP, l’autorité va progressivement alléger les sanctions imposées au Niger », a déclaré M. Touray à l’issue du sommet. Mais « si le CNSP ne se conforme pas aux résultats de l’engagement avec le comité, la Cedeao maintiendra toutes les sanctions ?, a-t-il ajouté.

L’organisation régionale veut que Niamey s’engage sur « une courte feuille de route pour la transition » vers « le rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel », soit le retour à un régime civil.

rôle de médiateur

Cette décision de la Cedeao fait suite à la visite vendredi au Togo du chef militaire du Niger, le général Abdourahamane Tiani, avec certains de ses ministres. Quelques jours avant, Niamey avait demandé au président togolais Faure Gnassingbé de jouer un rôle de médiateur.

« Tiani est prêt à discuter de la durée de la transition et de la situation de Bazoum », qui est séquestré à Niamey dans sa résidence depuis le 26 juillet, a déclaré une source togolaise à propos de ces discussions.

En ouverture du sommet, M. Touray avait déclaré que « les autorités militaires (à Niamey) ont malheureusement montré peu de remords en s’accrochant à leurs positions intenables, prenant en otage non seulement le président Bazoum, sa famille et les membres de son gouvernement, mais aussi le peuple nigérien ».

La secrétaire d’État adjointe américaine aux Affaires africaines, Molly Phee, a fait savoir dimanche qu’elle avait été conviée à participer aux discussions du sommet visant à permettre le retour d’un régime démocratique au Niger et à contribuer à rendre le Sahel plus sûr.

Historiquement un partenaire clé de l’Occident dans la lutte contre les groupes jihadistes, le Niger a exigé le départ des troupes françaises qui a déjà débuté, tandis que les États-Unis y ont encore du personnel militaire.

Sur les quinze pays membres de la Cedeao, quatre sont désormais dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’Etat depuis 2021: le Mali (2021), la Guinée (2021), le Burkina Faso (2022) et le Niger (2023).

Avec les régimes militaires du Mali et du Burkina Faso, celui du Niger a créé l’Alliance des Etats du Sahel (AES), afin de renforcer leurs coopérations.

« Cette alliance fantôme semble destinée à détourner l’attention de notre quête mutuelle de démocratie et de bonne gouvernance », a dénoncé dimanche le président nigérian Bola Tinubu, qui préside la Cedeao.

Tout en appelant à « renouer le dialogue avec les pays sous régime militaire avec des transitions planifiées réalistes et à court terme ».

La multiplication de ces régimes militaires inquiète la Cedeao pour leurs mises en cause de la démocratie mais aussi pour les risques de déstabilisation régionale.

Le retrait de l’armée française du Sahel a renforcé les craintes de voir l’instabilité s’étendre aux États du golfe de Guinée: Ghana, Togo, Bénin et Côte d’Ivoire.

Et ce alors qu’en Sierra Leone et en Guinée-Bissau ont eu lieu récemment des événements présentés par les autorités comme des tentatives de coup d’Etat.

Source: www.lepoint.fr

Le sésame, un trésor nutritionnel pour la santé

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Première plante ayant servi, pendant la préhistoire, à produire de l’huile, le sésame est originaire de l’Asie du Sud et d’Afrique. De son nom scientifique Sesamum indicum, le sésame appartient à la famille des Pédaliacées. C’est une plante comestible et médicinale.

Le sésame est une plante cultivée pour ses graines. Les graines de sésame sont prisées surtout en Chine dont l’Afrique est le principal fournisseur. Même si sur le continent, beaucoup de peuples l’utilisent pour ses valeurs médicinales et nutritionnelles.

D’après les données de N’Kalô, une initiative de l’ONG RONGEAD qui donne des statistiques sur les filières agricoles en Afrique de l’Ouest et Centrale, les exportations africaines de la graine de sésame vers la Chine ont atteint plus de 400.000 tonnes en 2021. Cela représente 60 % des achats de la Chine concernant cette graine dans le monde.

Le Soudan est considéré comme le plus gros fournisseur de la Chine avec 120.554 tonnes. Le Niger, le Nigeria, le Burkina Faso et le Togo sont également des clients importants de la Chine.

Comment se présente le sésame ?

Il faut reconnaître que c’est une plante qui est souvent confondue avec la graine de courge ou la graine de pistache. Le Sésame, lui, est une minuscule graine de la taille d’un grain de sable et sa plante peut mesurer jusqu’à 2 m de hauteur.

Le fruit du sésame se trouve dans une capsule qui est oblongue et qui s’ouvre et laisse entrevoir de petites graines lisses mesurant quelques millimètres.

Alors que pour la graine de courge (goussi en langue mina), c’est une plante rampante, avec des graines dont la taille peut faire entre 1 et 3 cm.

La couleur du vrai sésame peut varier du blanc crème à la couleur noire et parfois au brun. « Cela veut dire qu’il y a plusieurs variétés de Sesamum indicum qui est le vrai sésame », souligne le Dr Mathieu Kpônou Tobossi, Spécialiste en hygiène et qualité alimentaire, Directeur du Cabinet de Diétothérapie NFS-Togo.

DR MATHIEU KPÔNOU TOBOSSI
Selon le Dr Mathieu Kpônou Tobossi, deux à quatre cuillerées par jour, sans l’associer à quoi que ce soit, de façon régulière, élimine beaucoup de déchets dans l’organisme.

D’impressionnantes valeurs nutritionnelles

« Quel que soit ce que vous mangez, si vous prenez du sésame en quantité raisonnable, vous allez pouvoir évacuer les déchets issus de ce repas le lendemain », confie Dr Tobossi à BBC Afrique.

Selon lui, les petits grains qu’on retrouve sur les croissants ou les hamburgers à la pâtisserie, ce sont des sésames. « C’est croustillant quand on consomme ça », explique-t-il en insistant que le sésame est un très bon digestif.

Certains le mangent directement après l’avoir bien traité en enlevant les grains de sable. Mais la plupart le fait passer au feu en le torréfiant légèrement sans toutefois le griller. On peut après le conserver dans un flacon hermétiquement fermé.

Et selon le nutritionniste-diététicien, deux à quatre cuillerées par jour, sans l’associer à quoi que ce soit, de façon régulière, élimine beaucoup de déchets dans l’organisme. « Je l’ai toujours conseillé à mes patients depuis plus de 10 ans, et j’ai toujours eu de bons résultats », confirme Dr Togossi.

Et d’ajouter : « C’est très bon pour ceux qui sont hypertendus, les diabétiques, ceux qui ont les problèmes d’articulation, de nerfs et autres ». Il est également conseillé à des personnes qui ont des palpitations au cœur, des crampes, une vision floue, de l’insomnie.

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On retrouve les grains de sésame sur les croissants ou les hamburgers à la pâtisserie.

Les bienfaits du sésame

Les bienfaits du sésame découlent de ses richesses en anti-oxydant. Les graines de sésame sont riches en fibres, protéines, lipides, en minéraux et surtout en vitamines B6.

Les graines produisent de l’huile, l’huile de sésame, riche en acide gras non saturé, qui a d’énormes bienfaits sur l’organisme de l’homme. Cette huile améliore la glycémie chez les diabétiques. Elle réduit la pression artérielle, parce que les graines de sésame sont chargées d’un nutriment qu’on appelle le magnésium qui contribue à baisser la tension artérielle.

Avec sa contenance en phytostérol, la graine de sésame bloque la production de mauvais cholestérol. Elle renferme également du zinc, producteur du collagène qui donne à la peau beaucoup plus d’élasticité. « L’huile de sésame, de par sa richesse en anti-oxydant, en minéraux et autres, régulièrement appliquée sur la peau, peut aider à réduire le risque de développer un cancer de peau », affirme le Dr Tobossi.

C’est un précieux complément pour le cardiaque, puisque le sésamol, composé d’anti-oxydant et d’anti-inflammatoire qui empêchent l’athérosclérose. Le sésame, poursuit-il, est très indiqué au niveau du cœur et des vaisseaux pour empêcher ce mal.

« L’acide phytique, le magnésium et les phytostérols constituent une triade qui permet de lutter efficacement contre l’installation et le développement des cellules cancéreuses », ajoute-t-il. C’est également un bon aliment contre l’anxiété, la mauvaise humeur et le stress, parce qu’il contient des vitamines calmante et relaxante, thiamine et tryptophane, surtout pour le cerveau, selon lui.

« J’ai été conseillé une fois pour traiter mon insomnie. J’avoue que j’ai un sommeil profond lorsque j’ai pris les graines de sésame que j’ai pris soin d’abord de torréfier », confirme Simplice, magasinier au port de Cotonou.

Le sésamol issu de l’huile de sésame, a des effets sur l’ADN. Il le protège contre les dommages causés par les radiations. Les nutritionnistes conseillent le sésame et l’huile de sésame à ceux qui travaillent dans les sociétés de téléphonie, dans les agences nucléaires, à la radiologie dans les hôpitaux.

Il traite aussi l’arthrite de par sa forte teneur en cuivre. Le sésame protège aussi le foie contre les effets de l’alcool. Une poignée de sésame contient plus de calcium qu’un verre de lait, et donc fait du bien aux os. « Ceux qui sont du troisième âge doivent beaucoup consommer le sésame pour éviter l’ostéoporose », indique le nutritionniste-diététicien.

Du sésame après un passage au mixeur

Pour le bien-être du bébé

Selon lui, un doux massage au bébé avec de l’huile de sésame améliore la croissance et apaise le sommeil de ce dernier. Cette huile corrige également la rougeur qu’on remarque sur la peau du bébé, surtout au niveau de l’entre-jambe lorsqu’on lui enlève les couches. On peut frotter la partie avec de l’huile du sésame.

Les graines de sésame, surtout sa variété noire sont très bonnes pour la santé oculaire, selon Dr Tobossi. On peut utiliser aussi l’huile de sésame pour faire les bains de bouche afin d’éliminer les plaques dentaires. « Ça blanchit aussi les dents », souligne-t-il.

« Ceux qui ont des problèmes respiratoires comme les asthmatiques, on leur conseille aussi d’utiliser le sésame pour bénéficier du magnésium qui empêche les spasmes des voies respiratoires », conseille-t-il.

Graine de sésame, un délice à la cuisine

Comme beaucoup d’autres qu’on rencontre sur le continent, les graines de sésame sont prisées aussi dans les cuisines africaines, notamment au Togo, au Bénin, au Ghana, etc. Beaucoup les utilisent comme épaississant pour les sauces.

C’est un délice, comme le confirme Armand. Quand BBC Afrique l’a joint depuis Cotonou, ce dernier n’a pas manqué de raconter comment son épouse, togolaise, l’a séduite avec la sauce faite à base des graines de sésame lors d’un voyage à Lomé.

« La sauce des graines de sésame, avec de la viande, du poisson fumé, du crabe et des crevettes, je ne réponds pas quand on m’appelle devant ce délice. Je me rappelle le soir où je me suis régalé chez Ami dans son petit restaurant dans le quartier Nyékonakpoé à Lomé, cette sauce et la pâte », se souvient-il, avec beaucoup d’émotion dans la voix.

Sauce à base de graines de sésame.

Et d’ironiser que « depuis ce jour, j’ai décidé de ne pas laisser Ami » qui est devenue aujourd’hui son épouse, mère de ses deux enfants.

Pour faire cette sauce, ajoute Armand visiblement conquis par ce plat, on écrase les graines de sésame dans le mixeur pour avoir un ensemble pâteux qu’on incorpore à la sauce tomate ou à la sauce légumes.

« Le résultat présente l’aspect d’une sauce graine ou d’arachide, mais différente par son goût unique. J’aime bien cette sauce. Ma femme me fait ça une fois dans la semaine, surtout quand j’ai appris que les graines de sésame sont bénéfiques pour la santé », se réjouit-il.

Mais pas très bénéfique après le passage au feu

Le Diétothérapeute Tobossi a également confirmé le délice qu’est la sauce des graines de sésame. Beaucoup de ses patients lui en parlent visiblement. C’est une habitude culinaire dans son pays, le Togo.

Sauf que le sésame perd beaucoup de ses valeurs lorsqu’il passe au feu ou que l’on en fait une sauce. Il explique qu’« on peut en tirer profit aussi, mais ce ne sera pas la même chose lorsqu’on le consomme cru ». Parce que la chaleur « détruit certains principes nutritionnels qui se trouvent dans les aliments ».

Selon lui, plus les aliments passent ou durent au feu, plus ils perdent certaines vertus. « Pour mieux profiter de tout ce que renferme le sésame, il faut le consommer sans que ça passe au feu », déclare-t-il. Et d’ajouter qu’on peut le torréfier légèrement pour que ça soit croustillant.