vendredi, décembre 27, 2024

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Coupe du monde 2022 : ce qu’il faut savoir du Cameroun

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Après avoir arraché la qualification au Mondial dans une double confrontation historique face à l’Algérie, le Cameroun, habitué du Mondial, aura à cœur de montrer mieux que lors des précédentes éditions.

Le parcours de qualification :

Un scénario 100% émotion. C’est ce qu’a vécu le Cameroun lors de ces éliminatoires pour le Mondial 2022. Dans un groupe relevé avec la Côte d’Ivoire, le Malawi et le Mozambique, les Lions Indomptables ont montré de belles choses et ont réussi à accrocher cette première place juste devant les Ivoiriens. Avec cinq victoires et une défaite, le Cameroun sortait de cette phase de groupe avec tout de même des certitudes sans pour autant impressionner. Ensuite, comme il est coutume en Afrique, il a donc fallu passer par des barrages pour valider son ticket pour le Qatar. Après une CAN à domicile correct, le Cameroun a affronté l’Algérie en mars dernier avec un semblant de révolution. Avec les nombreux conflits en interne, Samuel Eto’o a tapé dans la fourmilière et a remercié Toni Conceição pour placer son ancien coéquipier : Rigobert Song. Et face aux Fennecs, le Cameroun a réalisé un coup de mettre. Défait à l’aller à domicile, les coéquipiers de Toko Ekambi ont arraché la qualification à la dernière seconde des prolongations dans un scénario cauchemardesque pour les Algériens (1-2) mais historique pour les Camerounais.

Le onze type :

Onana – Fai, Castelletto, Nkoulou, Tolo – Ngamaleu, Zambo Anguissa, Samuel Gouet, Toko Ekambi – Aboubakar, Choupo-Moting

Les qualités et faiblesses :

Malgré la qualification au Mondial, le Cameroun ne dégage pas une grande sérénité sur le terrain depuis quelques années. Même avec le changement de coach, les coéquipiers d’André Onana peinent à être constant sur les matches. Défensivement, l’équipe souffre d’un manque de leader et les derniers matches ont illustré à la perfection les difficultés de l’équipe dans le jeu avec ballon. Les Lions Indomptables n’ont pas de style propre à eux et ont souvent du mal sur le plan technique. Globalement, on pourrait dire que cette équipe à des manquements dans tous les secteurs du jeu… Mais elle reste impressionnante dans sa capacité à se relever à chaque fois.

Mentalement, le Cameroun est peut-être l’une des nations les plus fortes d’Afrique. Même malmené, le Cameroun ne tombe presque pas dans les grosses compétitions. Même quand ça ne va pas, l’équipe arrive toujours à se transcender pour faire déjouer son adversaire et impose un gros défi physique qu’il faut réussir à contrer. Et surtout, la formation de Rigobert Song peut compter sur des attaquants performants : Aboubakar, Choupo-Moting et Toko-Ekambi. Les trois hommes sont toujours très efficaces avec la sélection. Enfin, le Cameroun reste tout de même un habitué de la Coupe du monde et son expérience pourrait faire la différence.

Le sélectionneur : Rigobert Song

C’est ce qu’on appelle être lancé dans le grand bain par hasard. Car sa nomination n’était pas spécialement prévue. Après la CAN à domicile jugée décevante par Samuel Eto’o, la fédération camerounaise décidait de se séparer de Toni Conceição. Samuel Eto’o nommait son ancien coéquipier Rigobert Song à quelques jours seulement des barrages contre l’Algérie. L’ancien international camerounais n’avait jamais entraîné dans sa carrière, si ce n’est l’équipe olympique du Cameroun pendant quelques matches. Alors, on s’attendait à un énième fiasco au Cameroun. Pourtant, Rigobert Song a réussi à transmettre son calme et sa motivation à un groupe fracturé et a donc réussi à qualifier l’équipe contre toute attente et après une première défaite au match aller. Depuis, on ne peut pas dire qu’il performe non plus avec son équipe (1 victoire, 2 défaites). Mais, le technicien de 46 ans a l’expérience du haut niveau et semble être capable de tirer le meilleur des stars de cette équipe. Ce sera sans doute une curiosité à suivre.

La star : Eric Maxim Choupo-Moting

Son histoire avec le Cameroun ressemble à des montagnes russes. Des clashs, des moments de joie puis à nouveau des clashs, c’est en gros ce que vit Choupo-Moting avec les Lions Indomptables. Capitaine de la sélection pendant très longtemps, il avait été destitué puis mis sur la touche par son ancien sélectionneur Conceicao au point de finir la dernière CAN en tribunes. Mais avec Rigobert Song, l’attaquant du Bayern Munich a été réintégrer à l’équipe. Et ce sera l’occasion pour lui de prouver qu’il est capable d’encore briller, car il le fait plutôt bien avec le club allemand cette saison. Avec le Cameroun, l’ancien du PSG a de belles statistiques (68 sélections, 18 buts) et sa forme du moment pourrait lui permettre d’être encore plus en confiance pour cette échéance. Il aura aussi à cœur de redonner une belle image à sa sélection après le fiasco du Mondial 2014 (deux Camerounais s’étaient notamment battus en plein match).

L’attraction : André-Frank Zambo Anguissa

C’est un nom bien connu des suiveurs du Championnat de France. Mais, il n’a absolument rien à voir avec le joueur qu’il était à l’OM. Depuis son départ de Marseille, André-Frank Zambo Anguissa a littéralement explosé, d’abord à Fulham puis à Villarreal et surtout à Naples. Le milieu camerounais est l’un des grands artisans du début de saison XXL de la formation italienne cette année. Impressionnant techniquement, fort dans les duels, utile dans les transitions, Anguissa est désormais un milieu très complet qui a prouvé en Europe. Sa récente prestation contre Liverpool en C1 est encore sur toutes les lèvres. En bref, le milieu de 26 ans est devenu patron en club comme en sélection. S’il produit le même football au Mondial, le Cameroun peut dormir sur ses deux oreilles. Mais ça ne sera pas le cas des milieux adverses qui devront se coltiner l’un des meilleurs milieux de Serie A.

Source: www.footmercato.net

le Pr Drabo admis à la retraite

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Admis à faire valoir ses droits à la retraite, le Professeur Yssouf Joseph Drabo, médecin-colonel,  chef de service de Médecine interne du CHU-YO a  cédé le «  commandement » au Pr Oumar Guira. C’était au cours d’une cérémonie de passation de  charge déroulée  le vendredi 04 février 2020 au sein dudit Service, en présence du directeur général du CHU-YO, des chefs de départements et chefs de services ainsi que de nombreux collaborateurs.  Appelé affectueusement le  maître des maîtres, car certains de ses élèves ont accédé au grade de professeur, le Pr Drabo totalise 33 années de service, et dont les contributions sont jugées inestimables dans les domaines suivants : VIH/ Sida, Diabète,  formation et encadrement des étudiants et spécialistes, plusieurs fois président de jury  de CAMES….. En attendant de revenir en détails sur la cérémonie proprement dite, nous vous proposons le résumé des principales contributions du Pr Drabo au CHU-YO et à  son pays.

Le Pr Drabo ( à droite) cède le  » commandement » à son élève le Pr Oumar Guira

Dans la lutte contre le Sida

Dans les années 90, face à la deferlante du VIH le constat était le suivant:

  • Déni de la maladie
  • Explosion des cas notamment parmi les militaires
  • Services engorgés de patients infectés tel le cas de la medecine interne
  • Mortalité élevée
  • Désarroi des malades et seulement des initiatives portées par des associations et des ONG telles La Croix rouge Francaise, Medecins sans Frontières, le Cicdoc

C’est dans ce contexte que l’engagement du Pr Drabo va se traduire dans :

1/ Participation aux campagnes de sensibilisation et de prévention dans toutes les unités et garnisons militaires du Burkina

2/ Formation des professionnels de santé au dépistage et à la prise en charge

  • Avec le soutien de la World AIDS Foundation, puis de la Fondation française Sidaction et du programme ESTHER du gouvernement français, le Pr Drabo a développé et coordonné un vaste programme de formation des acteurs de la lutte contre le VIH, avec l’appui du Dr Jean-Baptiste Guiard-Schmid (de l’Hôpital Rothschild, puis Tenon). Entre 2001 et 2003, le Pr Drabo a coordonné et animé avec lui plusieurs dizaines de sessions de formation, au profit de centaines de professionnels de santé, notamment pour la formation à la prise en charge des personnes atteintes.
  • En 2003/2004, dans le prolongement de ces programmes d’envergure nationale, le Pr Drabo a créé avec l’appui du Dr Jean-Baptiste Guiard-Schmid le premier Diplôme Inter-Universitaire africain sur le VIH, intitulé « Prise en charge globale de personnes vivant avec le VIH en Afrique sub-saharienne », avec l’appui de l’Université Pierre et Marie Curie (Paris VI) et de différentes équipes françaises d’experts en maladies infectieuses et tropicales (notamment l’équipe du Pr Willy Rozenbaum de l’Hôpital Tenon, Université Pierre et Marie Curie, Paris VI). Ce DIU d’envergure internationale a été d’emblée ouvert à des apprenants de toute l’Afrique francophone. Premier du genre en Afrique francophone, il a rapidement obtenu une grande notoriété qui en a fait la formation diplômante phare dans ce domaine sur le continent africain. Le DIU-VIH de Ouagadougou est le fruit du partenariat entre l’université de Ouagadougou et l’université Pierre et Marie Curie de Paris VI (à travers l’équipe de l’Hôpital Tenon). Il s’agit d’un diplôme délivré par les 2 universités et qui enregistre la participation à chaque session d’une vingtaine d’enseignants/experts français, européens ou américains francophones. Au total, plus de 1000 professionnels de santé et psychosociaux burkinabè ont bénéficié de formations à la prise en charge du VIH dans les programmes que nous avons construit et coordonné entre 2000 et 2003 et plus de 800 professionnels acteurs de la lutte contre le VIH de 20 pays africains francophones ont été formés au DIU-VIH de Ouagadougou depuis 2003/2004.
  • Par ailleurs, le Pr Drabo est responsable national de la formation en matière de VIH/sida. A ce titre il a été chargé par le Ministère de la santé et le programme de lutte contre le Sida à élaborer le plan national de lutte contre le VIH ainsi que la mise en œuvre des plans de formation permettant le passage à l’echelle et la décentralisation de la prise en charge des patients
  • Il va coordonner le développement des modules PCIM/VIH élaborés sous l’égide de l’OMS en vue de la formation des professionnels en vue de l’atteinte de l’objectif 3×5
  • Depuis la création du DIU de Ouagadougou, d’autres formations sur le VIH ont vu le jour en Afrique francophone. Afin d’assurer une coordination de ces initiatives et de travailler dans le sens d’une harmonisation géographique et thématique des formations, pour atteindre une plus grande efficacité, le Pr Drabo a créé en 2007 le Réseau Africain des Formations sur le VIH/sida (RAF-VIH), organisation régionale dont le siège est basé à Ouagadougou, qui regroupe une quinzaine de formations diplômantes ou qualifiantes africaines francophones. Ces formations couvrent différents domaines, de la prise en charge globale des personnes vivant avec le VIH, à la biologie du VIH, en passant par la prise en charge en milieu communautaire, la gestion des approvisionnements pharmaceutiques, etc. Ces formations émanent de différents pays africains francophones : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Mali, Niger République Démocratique du Congo, Sénégal.

3/ Organisation des soins et de la prise en charge

Dans les années 2000, arrivent les premières trithérapies et les tentatives de mise sous traitement des patients au BF. Les structures de prise en charge sont défaillantes et ont besoin d’être organisées.

  • En 2003, création du  pôle d’excellence de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH à Ouagadougou. Ce service est devenu le service de référence du pays, qui participe à différents programmes de  recherches sur le VIH au plan national et international.
  • En 2007, la Croix Rouge Française s’est désengagée du Centre de Traitement Ambulatoire des personnes vivant avec le VIH de Ouagadougou, qu’elle avait contribué à mettre en place en 2000. Le Pr Drabo a conduit son rattachement à son service portant la file active des personnes vivant avec le VIH à environ 6000, dont environ 5000 reçoivent un traitement antirétroviral selon des standards internationaux. Ce qui en fait l’un des plus gros centres de prise en charge dédié à l’infection par le VIH en Afrique de l’Ouest.
  • C’est aussi grâce à la densité des liens construits avec les équipes hospitalo-universitaires et institutions de recherche françaises que le Pr Drabo a pu bénéficier d’un appui important pour la construction et l’aménagement de l’Hôpital De Jour (HDJ) du service de Médecine Interne, structure qui concentre les activités de prise en charge ambulatoire de l’infection à VIH au CHU-YO, dont il a été l’inspirateur. En effet, un financement émanant du Ministère Français des Affaires Etrangères (FSP Sida) a permis de contribuer pour près de 50% à la construction de cet HDJ, qui a été inauguré en présence de l’Ambassadeur de France le 28 Février 2008 et permet aujourd’hui de soigner plus de 6000 personnes vivant avec le VIH

Dans le domaine de la lutte contre le diabète et autres maladies métaboliques

  • Premiers travaux scientifiques sur le diabète au Burkina Faso
  • Organisation et mise en place d’un service de référence de la prise en charge du diabète.
  • Rayonnement international et affirmation d’un leadership avéré dans le domaine du diabète sucré
  • A partir de 2009 après avoir fait le constat de la situation de la prise en charge des patients diabétiques, en collaborration avec l’ONG Santé Diabète et la World Diabetes Fondation, développement de 3 programmes triennaux :
  • Organisation et renforcement des compétences des personnels de santé en vue d’améliorer la prise en charge du diabète au Burkina Faso
  • Amélioration de la prevention et la prise en charge du diabete au Burkina Faso par le renforcement des systemes de santé et la participation des personnes vivant avec le diabète.
  • Amélioration de la prevention et des soins du diabète au  Burkina Faso

Ces programmes ont permis la formation de centaines de professionnels de santé , l’équipement de structures de santé, la sensibilisation et l’information du public alliée à des campagnes de dépistage avec pour résultats :

  • Une plus grande visibilité de la maladie
  • Un meilleur accès aux soins
  • la mise en ouevre d’une decentralisation de la prise en charge
  • une amélioration substantielle des soins aux patients, la reduction des complications aigues et la mortalité y afférente

Sur le plan universitaire :

  • Fonctions administratives éminentes : Directeur adjoint, chef de département, coordonateur d’unités d’enseignement et de formation spécialisée
  • Membre de jury au niveau national et international et notamment plusieurs fois membre et président de jury de concours d’agrégation du CAMES
  • Investigateurs dans plusieurs recherches multicentriques nationales et internationales

Partenariat et relations internationales

Pionnier du programme ESTHER au Burkina Faso, il a coordonné ce projet sur le site de Ouagadougou depuis sa création. Dans ce cadre, il a renforcé les liens de collaboration entre les équipes du CHU Yalgado Ouédraogo investies dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH avec l’équipe du service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Clermont- Ferrand (dirigé par le Pr. Jean Beytout), en permettant des échanges régulier dans les 2 sens

C’est aussi grâce à la densité des liens construits avec les équipes hospitalo-universitaires et institutions de recherche françaises que le Pr Drabo a pu bénéficier d’un appui important pour la construction et l’aménagement de l’Hôpital De Jour (HDJ) du service de Médecine Interne, structure qui concentre les activités de prise en charge ambulatoire de l’infection à VIH au CHU-YO, dont il a été l’inspirateur.

Dans le cadre de la recherche clinique et/ou fondamentale, le Pr Drabo collabore avec :

  • l’Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les Hépatites (ANRS), organisme de recherche français de renommée mondiale, dans laquelle nous sommes membre de différents comités scientifiques internationaux (Css6, groupe morbidité) ; Des projets de recherche sont toujours en cours
  • l’équipe du service de maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon (Paris) sur plusieurs projets de recherche et d’enseignement ;
  • l’équipe du service de bactériologie-virologie du CHU de Montpellier, sur plusieurs projets de recherche (dont certains en collaborations avec l’ANRS, avec la London School of Hygiene and Tropical Medicine, etc.) ;
  • l’équipe de santé publique du CHU de Bordeaux, Université Victor Segalen ;

Service Communication CHU-YO

05/2022

Source: https://chuyobf.org

L’Ambassadeur Filippe Savadogo rend hommage à l’Ambassadeur John Boureima KABORÉ

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John Boureima Kaboré, l’un des premiers ambassadeurs de métier de notre pays est décédé le 12 mai 2020 à Paris dans sa 88e année. Dans ce témoignage, Filippe Savadogo, ancien ambassadeur du Burkina Faso à Paris, rend hommage à ce grand serviteur de l’Etat et de l’Afrique.

Son Excellence John Boureima KABORÉ, notre tout premier Ambassadeur au Ghana, désigné par le Président Maurice YAMÉOGO auprès du Président Kwamé NKRUMAH nous a quittés le mardi 12 mai 2020 à Paris dans sa 88ème année.

L’Ambassadeur John Boureima KABORÉ est né au Ghana le 25 mars 1932 mais renouera avec son pays d’origine en débutant sa scolarité à Zorgho pendant la seconde guerre mondiale.
Il nous expliquait souvent combien lui-même et ses camarades d’enfance, dont Monsieur Charles Bila KABORÉ, avaient eu la chance d’être encadrés par un éminent Instituteur formé à William Ponty, à savoir Monsieur COMBARY Abdou.

Très vite, il fréquentera avec succès les écoles et les collèges de l’époque à Bingerville et se retrouvera à l’Université de Dakar où il embrassera les Sciences Naturelles. Brillant étudiant, multilingue parfait (Anglais, Français, Mooré, Ashanti, Haoussa) au contact facile et à l’esprit rebelle, il sera vite remarqué parmi les étudiants voltaïques et choisi avec d’autres camarades pour suivre la formation des premiers diplomates voltaïques à Paris.

C’est ainsi qu’en 1961, il sera nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Haute Volta auprès de la République sœur du Ghana.
Son bref passage au Ghana, son deuxième pays d’adoption, l’amènera à faire de grandes réalisations telles l’acquisition de la Résidence et de la Mission Diplomatique de Haute Volta ; les bonnes relations politiques et de coopération entre nos deux pays (normalisation des relations entre les deux présidents, construction de l’Hôtel Indépendance, suppression des bornes frontières etc…) furent sa marque déposée.

John Boureima KABORÉ, Ambassadeur auprès des Etats-Unis d’Amérique et Représentant permanent de la Haute Volta aux Nations Unies

Esprit brillant, John Boureima KABORÉ sera appelé en urgence pour occuper le poste d’Ambassadeur de la Haute Volta auprès des Etats Unis d’Amérique et en même temps Représentant permanent de la Haute Volta auprès des Nations Unies sous le mandat du Birman U’THANT en janvier 1963.

Une période faste des relations entre les Etats Unis et la Haute Volta
La période du mandat de l’Ambassadeur John Boureima KABORÉ a coïncidé avec le mandat du démocrate John F. KENNEDY et de son successeur Lyndon B. JOHNSON.

C’est à cette époque que grâce à son entregent, le Président Maurice YAMÉOGO effectuera sa première visite officielle aux Etats Unis.
Cette visite mémorable a été rendue possible grâce à l’affrètement de l’AIR FORCE ONE (Avion de commandement du Président des Etats-Unis d’Amérique).

Faute de pouvoir atterrir à Ouagadougou, l’avion se posa à Abidjan pour convoyer Maurice YAMÉOGO à Washington.
Cette visite mémorable du Président Maurice YAMÉOGO aux Etats-Unis d’Amérique fut pleine de satisfactions sur le plan de la coopération bilatérale entre les deux pays.

Le Corps de la Paix, les différents programmes de développement dans le domaine de la santé, de l’éducation et les programmes alimentaires datent de cette époque. Durant cette période, l’Ambassadeur John Boureima KABORE a appliqué un adage qu’il adorait, à savoir : « la diplomatie, c’est le savoir-faire et le faire savoir ».

Polyglotte parfait formé aux grandes écoles des années 1960, il avait une très haute estime de la Haute Volta et l’imprimait à la grande admiration des diplomates de l’époque.

Sa capacité d’analyse, sa passion du métier et son aisance oratoire feront de lui le parfait diplomate qui ne laissait personne indifférent.

Le tournant de fin de règne du Président Maurice YAMÉOGO

Les premiers diplomates, malgré de nombreux handicaps dus au début des indépendances, au manque criard de moyens ont pu creuser des sillons solides que l’on retrouve aisément lorsqu’on visite les toutes premières missions diplomatiques.

La période fut éphémère car très vite, les nouveaux pays indépendants vont connaitre des turbulences.

Ces turbulences vont entrainer le renversement du régime en place et en même temps bousculer la destinée de beaucoup d’ambassadeurs de l’époque.
Cette situation va d’ailleurs se poursuivre sans discontinuer durant une longue période teintée d’accalmies.

Ainsi l’Ambassadeur John Boureima KABORE sera un témoin vivant des évènements du 03 janvier 1966 car il venait d’être rappelé en consultation et visiblement avec la proposition d’être nommé Ministre des Affaires Etrangères.
Cette proposition à laquelle il résista connut son épilogue avec l’avènement du 03 janvier 1966.

Rapidement reçu par le nouveau Président Sangoulé LAMIZANA, il retourna à Washington avec la certitude qu’il vivait la fin d’une époque.

La seconde carrière de John Boureima KABORE, haut fonctionnaire à l’UNESCO.

Les solides relations cultivées durant sa flamboyante et courte carrière au service de la diplomatie voltaïque et ses inoubliables camarades de l’Université de Dakar, à l’époque creuset de tous les futurs cadres de l’AOF vont permettre à l’Ambassadeur John Boureima KABORE de poursuivre une seconde et belle carrière de prédilection à l’UNESCO.

Son esprit d’entreprise à cheval entre le monde anglophone et francophone qu’il maitrisait à souhait et son prestigieux passé de diplomate dans le cœur du monde (l’ONU) et son parcours (USA) feront de lui la peinture achevée du cadre pointu, compétent et plaisant.

Très vite, l’Ambassadeur John Boureima KABORE gravira à pas de course le sommet de la pyramide de l’Organisation pour les Sciences, la Culture et l’Éducation (UNESCO).

L’arrivée du Directeur Général de l’UNESCO, Monsieur Ahmadou Mactar M’BOW, son ainé de Dakar fera le reste et le placera dans le top five des hauts fonctionnaires de l’UNESCO.

L’Ambassadeur John Boureima KABORE, un bourreau du travail

En rejoignant l’UNESCO après la chute du Président Maurice YAMÉOGO en 1966, l’Ambassadeur John Boureima KABORE se fera remarquer par le travail bien fait et son esprit décomplexé pour l’époque qui lui vaudra la confiance de tous.

Parmi les inoubliables services rendus à l’Afrique et au Burkina, on peut, entre autres, citer l’établissement du projet pilote de l’UNESCO à savoir l’Institut Africain d’Éducation Cinématographique au Burkina.
L’Ambassadeur John Boureima KABORE était devenu, durant sa carrière à l’UNESCO, l’incontournable pièce maitresse de l’Afrique et plus largement des pays non-alignés.

Ma première rencontre avec l’Ambassadeur John Boureima KABORE date de l’année 1977 lors de sa brève visite à Ouagadougou à l’occasion du lancement de l’Institut Africain d’Education Cinématographique (INAFEC) ; ensuite à Paris en 1981 lorsque j’effectuais un stage de spécialisation au sein du Service d’Information du public de l’UNESCO.
À cette époque l’Ambassadeur John Boureima KABORE servait l’UNESCO à l’éminent poste de Sous-Directeur Général Chargé de la Coopération du Développement et des Relations Extérieures.

La fierté des Africains était à son apogée lorsque Ahmadou Mactar M’BOW, le Grand Directeur Général de l’UNESCO aux mandats successifs présidait aux destinées de ce temple du savoir.

Il était entouré pendant 13 ans par d’éminents hommes de confiance dont John Boureima KABORE qui l’accompagna brillamment lors de sa longue marche qui a débuté en 1974 et qui s’achèvera en 1987.
On peut dire que cette période faste de l’UNESCO fut réellement marquée par les Hussards Noirs des savoirs parmi lesquels on pouvait compter les mains habiles de ses proches collaborateurs.

Il y a une dizaine d’années, l’UNESCO, en rendant hommage à l’ancien Directeur Général Ahmadou Mactar M’BOW, les mots courage, éthique, justice et vision sont revenus dans les différents témoignages.
Tous ont reconnu le travail abattu par l’ancien Directeur Général de l’UNESCO qui a porté l’institution onusienne au plus haut sommet.

L’Ambassadeur John Boureima KABORE, lorsqu’il a fait valoir ses droits à la retraite en 1992, était resté constamment aux avants postes de cette Organisation d’élites mondiales.

John Boureima KABORE fait Grand officier de l’ordre national du Burkina

Après l’UNESCO, l’Ambassadeur John Boureima KABORE accompagnera la Délégation permanente du Burkina Faso auprès de l’UNESCO pendant environ une vingtaine d’années à titre bénévole de « Conseiller Spécial ».
Cette preuve de patriotisme et de courage lui vaudra en 2004 la décoration de Grand Officier de l’Ordre national.

Au cours de la cérémonie de remise de cette haute distinction présidée par le Ministre des Affaires Étrangères, le regretté Youssouf OUEDRAOGO, en présence du Président Abdoul DIOUF, son condisciple de Dakar, dira à l’endroit de l’Ambassadeur John Boureima KABORE que « le Faso récompense toujours des personnalités qui s’engagent à ses côtés et qui font preuve de dévouement ». Il a particulièrement félicité son compatriote pour son brillant parcours professionnel et de pionnier de la diplomatie burkinabè.

L’Ambassadeur Filippe SAVADOGO témoignera lors de cette cérémonie que Son Excellence Monsieur John Boureima KABORE est celui qui a guidé ses premiers pas à Paris par ses conseils avisés de fin connaisseur des arcanes de l’UNESCO.

L’Ambassadeur John Boureima KABORE, en nous quittant ce 12 mai 2020, laisse un grand héritage de vie d’un enfant du siècle, qui, par son histoire personnelle montre, s’il en était besoin, comment les enfants de la diaspora peuvent apporter une contribution inestimable à leur pays.
L’Ambassadeur John Boureima KABORE né en 1932 au Ghana, avec un parcours extraordinaire en tant que citoyen du Burkina Faso a parallèlement eu son jeune frère qui fit un brillant parcours en tant qu’Officier Supérieur dans l’armée Ghanéenne.

Cela montre aussi que la maitrise des langues peut être un déterminant extraordinaire dans une carrière professionnelle.

Avec l’Ambassadeur John Boureima KABORE, j’ai appris que la différence entre le diplomate et le journaliste c’est « le savoir-faire et le faire savoir ».
En alliant les deux, on peut aller au large.
Nous exprimons toute notre reconnaissance à ce digne fils d’Afrique dont les actions imprimées lui survivront à jamais.

QUE SON AME REPOSE EN PAIX.

Ambassadeur Filippe SAVADOGO
Ancien Ministre de la Culture,
Ancien Ambassadeur de la Francophonie aux Nations Unies
Ancien Doyen du Corps Diplomatique africain en France

P.-S.

21/05/2020

Source: www.lefaso.net

Le To à la Sauce Oseille (feuilles vertes de bissap)

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Recette à base de farine de maïs

Ingrédients pour 6 personnes:

  • 1Kg de farine de maïs
  • 2 bouquets de feuilles d’oseilles
  • 1Kg de viande de boeuf ou d’agneau
  • 2 oignons émincés
  • 3 tomates pelées
  • 2 cuillerées à soupe d’huile
  • sel à votre convenance
  • 2 cubes magi
  • 2 cuillerées à soupe de poudre d’arachide
  • 1 cuillerée à soupe de pâte d’arachide
  • Une pincée de potasse
  • La levure du pays ou de boulanger si nécessaire

Recette proposée par Mme Nabaloum Bernadette – Contact: (0033)664373644)

Le Zoom Koom, une boisson locale du Burkina Faso

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Ingrédients pour 6 personnes:

  • 250g de petit mil
  • 2 pousses de gingembre
  • 500g de tamarin
  • 1/2 bouquet de feuilles de menthe
  • Lait concentré sucré ou non sucré (facultatif)
  • Sucre (selon le goût)
  • Sucre vanille (selon le goût)
  • 1L et demi d’eau
  • 2 Tamis (trous moyens et fins)
Recette proposée par Mme Nabaloum Bernadette – Contact: (0033)664373644)

Femmes noires et métisses : une libération qui commence par les cheveux

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Après des décennies d’injonction au défrisage et de canons de beauté édictés par les Blancs, elles affirment leur identité en laissant leurs cheveux au naturel.

Elle en a un peu marre qu’on ne lui parle que de ça. Juliette Sméralda est sociologue, enseignante et chercheuse à l’université des Antilles, pôle Martinique. Depuis qu’elle est venue présenter en 2005, au Salon Boucles d’Ebène à Saint-Denis (93), son livre Peau noire, cheveu crépu. L’histoire d’une aliénation (éditions Jasor), elle a beau avoir des tonnes de choses à dire sur l’immigration indienne ou sur le rapport au sucre aux Antilles, on la sollicite, on l’invite, on lui demande conseil et pourquoi la peau noire ceci ou les cheveux crépus cela… Treize ans que les questions et les témoignages fusent partout où elle va.

Samedi 13 octobre, conviée par l’association Sciences Pop, la mairie de Saint-Denis et le Théâtre Gérard-Philipe, elle a donné une conférence devant une salle bondée. Elle l’a fait dans le cadre de l’exposition itinérante « Afro ! » conçue par la journaliste et militante féministe et antiraciste Rokhaya Diallo et la photographe Brigitte Sombié, auteures du livre éponyme (éditions Les Arènes), qui donne à voir des personnes médiatiques ou inconnues, à l’aise avec leurs cheveux naturels. Juliette Sméralda descendait tout juste de l’avion mais a partagé pendant deux heures son savoir et sa réflexion uniques.

« C’est un souci permanent de vivre dans un pays qui nous donne le sentiment qu’on n’existe pas parce que rien n’est pensé pour nous, ni les pansements, ni les coiffeurs, ni les fonds de teint. » Rokhaya Diallo

« Quand je me suis lancée dans Peau noire, cheveu crépu, j’ai dû faire face à une absence totale de documentation, notamment en français. Nous sommes censés avoir une université à la Martinique et à la Guadeloupe, mais je ne sais pas de quoi elles s’occupent car il n’y a pas de socio, de philo. Pas de psycho… Il y a des lettres par contre. Beaucoup de gens qui inventent la réalité au lieu de l’explorer. Du coup, on ne voit pas clair dans ces questions. Que faisaient les Africains de leurs cheveux avant, pendant et après l’esclavage ? Cette coupure entre les personnes déportées et le continent africain a rejailli sur la connaissance que nous avons de nos corps et de nous-mêmes. Avec une histoire et des conséquences différentes aux Etats-Unis, aux Antilles et en métropole. Sans réponses précises, on interprète, on compare ce qui ne l’est pas toujours, on s’égare. »

De cette problématique de la peau noire et du cheveu crépu – leurs spécificités, l’origine des préjugés dont ils pâtissent, leur beauté naturelle méconnue et sous-valorisée, les dommages collatéraux de l’obsession des Blancs pour le poil –, Juliette Sméralda dit qu’elle l’a « entortillée » et aussi qu’elle a besoin de s’en libérer pour avancer sur d’autres objets de recherche. Force est de constater qu’elle « entortille » aussi de nombreuses personnes aujourd’hui en France. Mais qu’il est pour elles compliqué, audacieux, voire risqué, d’en parler simplement dans l’espace public en 2018.

Source: www.lemonde.fr

Burkina Faso : une saison de mode à Ouagadougou

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Residents lineup to watch Models participate in the third edition of Ouaga Fashion Week in Ouagadougou, Burkina Faso, Saturday, May 14, 2022. Over 35 stylists and designers took part in the event, with some of the shows taking place in the streets of the capital. (AP Photo/Sophie Garcia)

Des vêtements africains vibrants, traditionnels et contemporains ont animé les podiums de la Ouaga Fashion Week du 9 au 14 mai.

La nation ouest-africaine a accueilli sa troisième Ouaga Fashion Week, la première depuis que la pandémie a forcé son report, et s’efforce de lutter contre sa mauvaise réputation due à un récent coup d’Etat et aux attaques des groupes djihadistes sur son territoire.

Certains des défilés très attendus ont eu lieu dans une rue centrale de Ouagadougou. Pour contourner les fréquentes coupures de courant, mannequins et stylistes ont utilisé les lumières de leurs téléphones portables pour se maquiller et se coiffer avant le défilé.

Les équipes utilisent la lampe de leur téléphone pendant une panne de courant pour se maquiller avant le défilé, le vendredi 13 mai 2022 à Ouagadougou, au Burkina Faso. SOPHIE GARCIA / AP

« Le Burkina est l’un des pays africains qui a beaucoup de potentiel à offrir en ce qui concerne la mode… C’est la raison pour laquelle j’ai mis en place ce projet, pour exposer les créateurs burkinabés et les faire reconnaître au niveau international », a déclaré Alex Zabsonre, directeur de l’événement.

Alex Zabsonré, fondateur de la Semaine de la mode de Ouaga, donne des instructions aux mannequins participant à la Ouaga Fashion Week à Ouagadougou, au Burkina Faso, samedi 14 mai 2022. SOPHIE GARCIA / AP

Le tissu traditionnel du Burkina Faso, le faso dan fani, tissé à la main à partir de coton, a souvent été mis à l’honneur, porté par ailleurs par des ambassadrices telles que la chanteuse Beyoncé et la créatrice de mode Stella McCartney. Le pays est l’un des dix premiers exportateurs de coton au monde, représentant en moyenne 3 % des exportations mondiales depuis 2000, selon les Nations unies.

Un mannequin porte une robe de la marque POCO&CO lors de la Ouaga Fashion Week à Ouagadougou, au Burkina Faso, samedi 14 mai 2022. SOPHIE GARCIA / AP
Lors du défilé de la marque POCO&CO à Ouagadougou, au Burkina Faso, samedi 14 mai 2022. SOPHIE GARCIA / AP

Quelque 35 stylistes, choisis parmi 200 candidats, originaires d’Afrique de l’Ouest et d’Europe, ont présenté leurs créations. Pour la première fois, la majorité d’entre eux, environ 75 %, étaient originaires du Burkina Faso.

Un défilé de la troisième édition de la Ouaga Fashion Week à Ouagadougou, au Burkina Faso, vendredi 13 mai 2022. SOPHIE GARCIA / AP

« Ces artisans méconnus doivent être pris en considération dans l’arène mondiale de la mode afin que ces métiers, ces traditions subsistent », a déclaré Mallika Chaudhuri, fondatrice et directrice d’INDOI, une marque destinée aux femmes en Grande-Bretagne. « Nous devons maintenir l’artisanat local, la coopération entre créateurs et fabricants pour une industrie de la mode plus éthique et durable. »

Un mannequin porte une robe du créateur Austin Loïc Ayih-Yenu lors de la Ouaga Fashion Week à Ouagadougou, au Burkina Faso, samedi 14 mai 2022. SOPHIE GARCIA / AP

Source: www.lemonde.fr/afrique

Éliminatoires CAN U23 : fin de parcours pour les Étalons Espoirs

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Les Étalons U23 ont été éliminés le samedi 29 octobre 2022 par le Sénégal, en match retour du 2e tour des éliminatoires de la CAN U23. Opposés à leurs homologues Sénégalais au stade Pr Abdoulaye WADE de Dakar, les Espoirs Burkinabè ont été battus aux tirs aux buts par 5-3, après un score nul et vierge (0-0) à l’issue du temps réglementaire.

Après le score nul et vierge (0-0) du match aller, ce match retour était décisif pour les eux équipes.

Les poulains du coach Brama TRAORÉ ont fait preuve de détermination et d’engagement durant tout le match sans pouvoir trouver la faille. Score final 0 but partout

Il a fallu alors recourir à l’épreuve fatidique des tirs aux buts. A ce jeu d’adresse, c’est le Sénégal qui va sortir victorieux avec 5 tirs réussis contre 3 côté Burkinabè.

Pour le coach Brama TRAORÉ, son équipe s’est battue avec toute son énergie et voulait de tout cœur cette qualification pour le peuple Burkinabè. Ce 2e tour mets fin aux éliminatoires de la CAN U23, et c’est le Sénégal qui obtient son ticket pour les phases finales, qui se tiendront au Maroc en 2023.

Source: www.sports.gov.bf

Hugues Fabrice Zango, médaillé olympique et fierté nationale du Burkina Faso

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Thésard en génie électrique à la ville, le jeune triple sauteur a rapporté à son pays en 2021 la première médaille de son histoire lors des Jeux de Tokyo. Depuis, il engrande records et récompenses.

Hugues Fabrice Zango a un mental d’acier. Du genre à plancher des heures sur des calculs de physique à l’université puis à enchaîner les foulées au stade jusqu’à la nuit tombée. Thésard le jour, triple sauteur le soir, le Burkinabé multiplie les exploits. A 29 ans, il a remporté la première médaille olympique (bronze) de l’histoire de son pays, le Burkina Faso, aux Jeux de Tokyo en 2021, devenant ainsi le premier athlète africain sacré dans cette discipline. Quelques mois plus tôt, Hugues Fabrice Zango battait le record du monde en salle, en franchissant pour la première fois la barre des 18 mètres (18,07 m).

Rien ne semble arrêter ce doctorant en génie électrique à Béthune (Pas-de-Calais), sacré vice-champion du monde aux championnats d’athlétisme d’Eugene, aux Etats-Unis, en juillet. Affiches publicitaires à son effigie, comité d’accueil pour son arrivée à l’aéroport, selfies… Au Burkina Faso, le roi du triple saut a contribué à faire rayonner cette discipline longtemps peu connue, et il est devenu un exemple pour la jeunesse. « On m’arrête dans la rue pour me féliciter, les parents me demandent conseil pour leurs enfants », s’étonne ce grand timide, fait chevalier de l’Ordre du mérite pour sa médaille de bronze au Japon.

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Hugues Fabrice Zango a toujours visé l’excellence. Premier de sa classe au collège, il se démarque déjà en classe d’éducation physique et sportive (EPS), où il court plus vite que ses camarades. Mais « surtout pour avoir de bonnes notes ! », précise l’athlète, qui commence par intégrer l’équipe de football de son établissement, à Ouagadougou, et participe à un tournoi scolaire d’athlétisme « un peu par hasard » à 18 ans. Même lorsque Christian Sanou, un coach burkinabé, tente de le convaincre de venir s’entraîner, l’adolescent préfère refuser pour se concentrer sur ses études. « Ça ne m’intéressait pas. A l’époque, il n’y avait pas d’exemple d’athlète reconnu dans le pays », indique ce dernier, se laissant finalement convaincre par la promesse de voyager.

« Il a fallu repartir de zéro »

Mais le jeune manque encore de coordination et, pour la première fois, se fait doubler à l’entraînement. Déterminé, il s’entraîne pendant les vacances et télécharge des vidéos des performances du Britannique Jonathan Edwards et du Français Teddy Tamgho, au cybercafé, pour s’en inspirer. « J’étais impressionné de voir que l’on puisse sauter aussi loin, je voulais faire mieux ! », se souvient le double champion d’Afrique.

L’année suivante, il regarde ses premiers Jeux olympiques à la télévision, mais regrette de ne pas voir le drapeau rouge et vert de son pays flotter à Londres (2012). Il se fait alors une promesse : représenter le Burkina Faso à la prochaine édition, et, même, promet-il à son petit frère, de monter un jour sur le podium ! « Impossible », lui répète-t-on, à cause de son mètre quatre-vingts et du manque de structures d’entraînement adaptées dans son pays.

Médaille de bronze pour le Burkinabé Hugues-Fabrice ZOngo au triple saut lors des J.O. de Tokyo, le 5 août 2021. INA FASSBENDER / AFP

Mais Hugues Fabrice Zongo redouble d’efforts et décide de suivre un master à l’université d’Artois, dans le nord de la France, en 2016. L’expatriation, le froid, les journées à rallonge… Le Burkinabé suscite l’admiration des autres étudiants. « On me demande souvent comment je fais pour tenir le rythme. Mon secret, c’est la discipline et beaucoup de sacrifices sur le plan social », glisse le doctorant qui, après le laboratoire de « huit à seize », enchaîne avec trois heures d’entraînement le soir et les week-ends.

Sur le terrain comme au labo, Hugues Fabrice Zongo aime défier les lois de la physique. Ce passionné de machines aime chercher à comprendre le fonctionnement des systèmes électriques et repousser les limites du corps humain. Comme en 2018, lorsque Teddy Tamgho, l’ancien champion du monde de triple saut, le prend sous son aile et lui annonce qu’il doit « tout reprendre », à cause des lacunes techniques accumulées parce qu’il a été découvert sur le tard.

« Il a fallu repartir de zéro, déconstruire, questionner, réfléchir à des solutions », explique le chercheur. Teddy Tamgho estime qu’il devra travailler pendant un an et demi. Il ne lui faudra finalement que quatre mois. Le jeune sauteur, surnommé « Jiren », un personnage du manga Dragon Ball incarnant le calme et la puissance, se distingue par ses pointes de vitesse, touchant la planche d’appel à 40,8 km/h et pouvant courir le 100 mètres en 10 secondes et 70 centièmes (10’70’’).

« Héros national »

Au Burkina, le parcours du « héros national » fait rêver. A chaque retour dans la capitale, Hugues Fabrice Zongo effectue des visites dans les classes et les camps de vacances. Au-delà de la performance sportive, ses médailles sont surtout pour lui un moyen de « redonner espoir » à la jeunesse de son pays. « On manque de modèles pour se construire, je veux montrer qu’un Burkinabé peut réussir, et pour cela qu’un objectif doit devenir une mission de vie, continuer de se battre malgré les obstacles », prône l’athlète, qui vient d’être nommé ambassadeur de bonne volonté de l’Unicef et est engagé dans une association d’aide à la scolarisation des enfants.

Après sa première médaille olympique aux J.O. de Tokyo en 2021, Hugues-Fabrice Zongo a remporté le titre de vice-champion du monde de saut en longueur aux championnats d’athlétisme d’Eugene, aux Etats-Unis, le 23 juillet 2022. EZRA SHAW / GETTY IMAGES VIA AFP

Alors que le sentiment de désespoir et d’impuissance grandit chez certains jeunes face aux violences djihadistes depuis sept ans, il espère que ses prouesses permettront de montrer « une autre image » de son pays, qui puissent les guider. « S’ils se résignent, on risque de perdre une génération, il faut continuer à travailler, créer, pour éclairer l’avenir en attendant que l’orage passe », plaide l’ingénieur qui souhaite, après sa thèse, rentrer développer son pays et rechercher des solutions face au déficit énergétique du Burkina, un pays enclavé du Sahel.

Son autre rêve : créer une structure sport-étude pour permettre aux jeunes d’allier leur passion à un cursus scolaire. En attendant, Hugues Fabrice Zongo se prépare pour les Jeux olympiques de Paris, en 2024. Il espère y décrocher la médaille d’or et voir briller « la relève » qu’il accompagne, comme Bienvenu Sawadogo, spécialiste du 400 mètres haies, et Marthe Koala, la championne du 100 mètres haies et du saut en longueur. Ils viennent de rejoindre l’équipe de Teddy Tamgho.

Source: https://www.lemonde.fr

Iron Biby – Le Burkinabè toujours sur le toit du monde !

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Iron Biby est toujours le détenteur du record du soulèvement de bûches.

Cheich Al Hassan Sanou, de son véritable patronyme, mais plus connu sous le nom de Iron Biby, est toujours le recordman du soulèvement de bûches. L’athlète burkinabè s’est adjugé la première place de la compétition, ce 2 avril 2022, en soulevant une charge de 218 kg à égalité avec l’Écossais Luke Stoltman.

Cependant, il n’a pas battu son record de soulever des rondins à 230 kg, objectif qu’il s’était fixé avant la compétition du samedi 2 avril 2022 en Angleterre.

Le Burkinabè, l’homme le plus fort du monde, a d’abord soulevé facilement 200 kg, puis, 218 kg, avant de tenter de pulvériser son propre record qui était à 229 Kg.

Il reste tout de même l’homme le plus fort du monde, puisque aucun autre athlète n’a pu battre son record.

Iron Biby a déclaré que « Malgré mes blessures, j’ai pu soulever 230 kg mais malheureusement le juge n’a pas validé pour des raisons de stabilité. 
Merci à tous pour les bénédictions« .

Le Lieutenant Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, Président du Faso, s’est exprimé positivement: « Je salue cette performance sportive de notre champion qui honore tout le peuple burkinabè.

En ces temps de défis multiples pour notre Nation, l’excellence de nos athlètes est une source de fierté et d’espoir pour un lendemain meilleur pour le Burkina Faso.

Bravo champion« ,

Iron Biby est-il le plus grand athlète africain ? Dites-le nous dans les commentaires.

Source: https://news365.fr